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    Claude Pommereau,

    Les arts sous l'occupation, chronique de années noires

     

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    Picasso recevant pendant l’Occupation rue des Grands-Augustins © Estate Brassaï

     

     

     

    (…)

     

    Certains artistes et intellectuels, tel Jean Paulhan furent actifs dans la Résistance, mais, dans sa grande majorité, l’élite culturelle n’apporta pas tat de contribution particulière.

     

    Certains s'enrichirent plutôt.

    Était-on en droit d’en attendre davantage?

    Si l'histoire de Paris occupé nous a appris quelque chose, ce n'est pas que l'utopisme est mort, mais l'illusion que les écrivains et les artistes, même les meilleurs parfois, puissent avoir des prétentions particulières au courage, à la vertu, ou à la moralité.

    En ce sens, il ne sont ni meilleurs ni pires que l'homme fabriquant

    un char dans les usines Renault.  

    surtout RENAULT sous l'occup !

     

     

    Véritable éphéméride, cet ouvrage raconte jour après jour la vie,

    les réalisations des créateurs, pris dans le maelström

    de la Seconde Guerre mondiale.

     


    Malgré ce drame collectif, malgré la censure, malgré les restrictions,

     

    la qualité de la création française de cette époque est stupéfiante :

     

     

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    Matisse, Braque, Clouzot, Guitry, Claudel, Camus…
     

     

     

    Un récit passionnant avec, en filigrane, l’éternelle

    question de la "posture des artistes"  face à l’occupant.

     

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    Devaient-ils se taire ?

     

    Ce livre, neutre, essaie d'en finir avec les simplifications et

    les raccourcis historiques.

    "Il n'y a plus d'histoire quand on ne cherche plus à comprendre,

    mais seulement à juger ou à stigmatiser."

     

    (Pierre Laborie, historien)

     

     

    Frankreich, Milizionär bewacht Widerstandskämpfer

     

    Selon Pierre Laborie, « le rôle de l’historien n’est pas seulement de distinguer la mémoire de l’histoire, de séparer le vrai du faux, mais de faire de cette mémoire un objet d’histoire, de s’interroger sur l’usage du faux comme du vrai et sur le sens que les acteurs veulent ainsi donner au passé et leur passé (…) La proximité de nécessité ou de sympathie, aussi forte soit-elle, ne peut en aucune façon servir à confondre les terrains et à escamoter les distances. Il ne s’agit pas de légitimer ce qui est maintenant, mais de pouvoir témoigner de ce qui a été, et de la façon dont cela était. Conservateur de mémoire, l’historien se trouve chargé de préserver ce qu’il doit par ailleurs décaper et démythifier. Il est et doit être, tout à la fois, un sauve-mémoire et un trouble-mémoire…«  

     

    (Pierre Laborie, « Historiens sous haute surveillance », 1994,  Esprit, n° 198, 48)

    http://sms.hypotheses.org/1651

     



    - Jean Debucourt (au conservatoire),

     

    Roderick Usher (Jean Debucourt) 

     

    Germaine Lubin cu Herbert von Karajan la Paris în 1941 (foto: Bundesarchive)

     

    Germaine Lubin et Herbert von Karajan la Paris în 1941

    (foto: Bundesarchive) 

     

     

    Soprana Germaine Lubin cu Hitler la Bayreuth 

    Germaine Lubin

     

    (après la guerre, a été violée, a subi des horreurs...)

     

    Alfred Greven (au centre) 


    - Alfred Greven


    - Otto Abetz, ambassadeur d'All. en France.

     

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    La "liste Otto"

     

    169 écrivains (juifs ou "dévoyés"),

    des centaines de livres interdits.

     

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    - Jacques Becker,

     

    révélé pendant la guerre.

     

     


    - M Carné et J Prévert :

     

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    les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis, chef d’œuvre

     

    parmi les chef d’œuvre.
     

     

    - Jean Anouilh :

     

    Antigone (1944), ni résistant ni collabo, a toujours été complètement neutre

     


    - Rebatet, Cousteau, Lebreau :

     

    critiques cultivés, acerbes (dans 'Je suis partout').

     


    - Drieu la Rochelle

     

     


    - Aragon

     

    a continué à publier pendant la guerre.

     

    Fut pourtant un épurateur forcené à la Lib.

     

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    - Céline 

     

    Les beaux draps. Il a toujours gardé son franc-parler,

    anarchiste.

    Invité à l'ambassade d'All.,

    il délire imitant et caricaturant Hitler, disant que les All.

    vont perdre la guerre !!!

     

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    - Cocteau 

     

    ami de certains All., il faisait cependant un art dégénéré

    qui pouvait faire peur aux autorités all.

     


    Arno Breker (sculpteur all.),

     

    Abel Bonnard

    (ministre de l’Éducation nationale de février 1942 au 20/08/1944),

    Jean Cocteau, Sacha Guitry, Jean Marais.
    Cocteau est ami de Max Jacob,

    qu'il a essayé de sauver, avec Arletty, mais en vain.

    L'éternel retour.

     


    'La machine à écrire' lui a bien servi :

     

    critiquée par Lebeau, lui a donc servi à se défendre par la suite.
     

     

    - Éluard

     


    - Picasso: en 1940, il s'est installé à Paris

     

    et a vendu aux All.
    - Sartre :

     

    "nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'Occupation".

     

    Il a donné ses pièces dans d'excellentes conditions.

     

    Il a pris la place d'un professeur Juif à la Sorbonne qui avait été licencié !
    Des concerts tous les soirs, avec les compositeurs fr et all.

     


    - Pierre Blanchard

    grand épurateur après guerre,

    alors qu'il a tourné dans des films pendant l'Occupation...
    - Qqs sculpteurs partis en All 

     

    Les ARTS sous l'OCCUPATION

    Guerre 1939-1945. Départ d'artistes français pour un voyage en Allemagne organisé par Arno Breker et Otto Abetz. Despiau, Othon Friesz, Dunoyer de Segonzac, Vlaminck, Van Dongen et Derain, de gauche à droite.

    Paris, gare de l'Est, octobre 1941. 

    © LAPI / Roger-Viollet 

    de Vlaminck, Despiau, van Dongen, Belmondo, Derain.

    A la Lib.,

     

     

    certains ont eu de gros problèmes :
    - Arletty, amoureuse d'un colonel de l'aviation all. (Cering),

    ne l'a jamais renié ("J'ai été la femme la plus invitée,

    je suis maintenant la plus évitée.")
     

     

    En 1944, on lu a dit que ça aller se passer très très mal pour elle.

    Elle a été arrêtée, et elle a fait 6 mois de tôle, dans des conditions épouvantables (à la sortie, on lui a demandé

    comment elle se sentait, elle a répondu :

     

     

    "pas très résistante...")
    "Mon cœur est Français, mais mon cul est international".

     

    "Tuez-moi, je ne verrai plus vos sales gueules".

     

    Sa carrière a été brisée, foutue après la guerre...

     


    - Sacha Guitry a été arrêté le jour même de la Lib.,

    a fait 6 semaines de prison, procès, non-lieu

    mais interdiction de travailler pendant 3ans...

     Il s'est avéré après enquête !!!

    que SACHA GUITRY n'a jamais COLLABORE !

    ( propos diffamatoires ! )

     

    Un drame de sa vie, puisqu'il ne s'en est finalement jamais remis.

     

    Il n'a recommencé à travailler qu'en 1947!... Il avait du succès :

     

     

    "Que voulez-vous, ce n'est pas moi qui ai fait entrer les All. à Paris,

    je ne vais pas leur interdire l'accès à mon théâtre..."

     


    - Charles Trenet :

    la grande vedette de l'époque, d'avant et d'après la guerre,

    tous les music-hall se l'arrachaient.

    Il était toujours avec une bande d'amis. Il était très intelligent.
     

     

    Avec Édith Piaf, il a donné un concert en All. pour les prisonniers de guerre.

     

    Mais la 2e fois qu'on a voulu l'emmener en All.,

     

    Edith Piaf raconte qu'on a essayé de le trainer vers la gare de l'Est, il est monté dans le train et est sorti par la porte de derrière et s'est sauvé !!!
     

     

    A la sortie du film 'La romance de Paris',

    Pathé (compromis avec les All.), avait organisé

    une petite fête avec les All. (PropagandaStaffel) :

     

    tous les acteurs étaient là, mais Charles Trenet lui s'est porté absent...

     

     

    Grand ami à cette époque de Corinne Luchaire, de Cocteau, de Barillet.
     

     

    - Corinne Luchaire : cervelle d'oiseau,

    elle n'a rien compris à rien de ce qui se passait.

     

    Après guerre, tuberculeuse, son père fusillé, la maladie l'a emportée,

    elle est morte 4ans après (1949).

     

     

     

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  •  "L'Armée du crime", le film

     
      .


    du film de Robert Guédiguian
    "L'Armée du crime"
     
    en association avec l'IMAJ
    Institut de la Mémoire Audiovisuelle Juive

    C'est le monde à l'envers sur ce blog. S'y suivent sans évidemment se ressembler de tristes caravanes de films dont seul un accident imprévu pourrait par extraordinaire les dévier des circuits commerciaux pour leur offrir quelques détours par nos coins ignorés.
    Or voici un film dont les projections ne débuteront en France que le 16 ou le 19 septembre (selon des sources contradictoires). Mais avec une avant-première dans l'agglomération bruxelloise. Pas trop loin d'ici, en Ardennes de France, où nous rions néanmoins sans avoir l'accent ni subir les mesquineries linguistiques de là-bas. Mais ça change des temples et des marchands de l'industrie cinématographique qui confondent la France avec le nombril du monde. Et ce nombril avec Paris et uniquement quelques villes d'en haut. 
    Inutile de préciser que les échos ce long métrage sont actuellement limités à ceux du dernier Festival de Cannes (où ce film fut présenté hors compétition). 
    Reste le sujet qui nous tient à coeur : le groupe FTP-MOI (1) de Missak Manouchian. Et pour cette histoire, une seule page de ce blog ne représentera jamais que le minimum minimorum.
     
    Synopsis :

    - "Dans Paris occupé par les allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de très jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, déterminés à combattre pour libérer la France qu'ils aiment, celle des Droits de l'Homme. Dans la clandestinité, au péril de leur vie, ils deviennent des héros. Les attentats de ces partisans étrangers vont harceler les nazis et les collaborateurs. 

    Alors, la police française va se déchaîner, multiplier ses effectifs, utiliser filatures, dénonciations, chantages, tortures... Vingt-deux hommes et une femme seront condamnés à mort en février 1944.
    Dans une ultime opération de propagande, ils seront présentés comme une "Armée du crime", leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays. Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la légende. C'est cette belle et tragique histoire que raconte le film."
     
     Photo du film avec l'acteur Simon Abkarian. En médaillon : authentique cliché d'identification judiciaire de Missak Manouchian (Mont. JEA / DR). (2)
     
    A propos de ce 16e film, Robert Guédiguian : 
     
    - "L'Arménien Manouchian, l'occupation allemande (ma mère est née en Allemagne), et le communisme, ces trois éléments réunis me touchaient sans doute de trop près. 
    Depuis que je suis né, j'ai toujours entendu parler de Manouchian. Il fait partie du Panthéon des grands héros résistants communistes. Je me souviens en particulier d'avoir lu quand j'étais gamin la lettre qu'il a écrite avant de mourir. Que Manouchian y dise "Je meurs sans haine pour le peuple allemand" me réconfortait sur mes deux origines et sur l'humanité en général. 
    Donc, parce que tout cela m'était trop proche, ce n'est pas de moi qu'est venue l'idée de faire ce film, mais de Serge Le Péron (3)."

     

    Interview du réalisateur par Le Figaro lors du Festival de Cannes.

    Jean-Luc Drouin :
     

    - Avec L'Armée du crime, présenté hors compétition à Cannes, Robert Guédiguian a fait un choix périlleux : la reconstitution d'une page mi-douloureuse, mi-glorieuse de la seconde guerre mondiale.
    A Paris, pendant l'occupation allemande, le poète arménien Missak Manouchian est chargé par l'Internationale communiste de constituer un groupe de combattants pour participer à la libération de la France. Autour de lui militent clandestinement de jeunes étrangers, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens. Après la distribution de tracts "contre les salopards", ils passent aux attentats contre les nazis...
    (Le Monde, 18 mai 2009).


    Photo du film. En médaillon, quelques membres du groupe Manouchian sortis dans une cour de la prison de Fresnes pour des portraits en prévision de l'affiche rouge (Mont. JEA / DR).
     
    Latribune.fr :

    - "C'est l'histoire de cette "armée du crime", comme l'appelait Vichy, que raconte avec force Robert Guédiguian dans un film projeté hier hors compétition. Le réalisateur revient sur le courage de ces hommes et de ces femmes qui étaient prêts à mourir pour un pays qui n'était pas le leur mais qui avait su les accueillir. Le cinéaste souligne également l'implication de la police française chaleureusement félicitée par les nazis pour avoir menée seule la rafle du Vel D'hiv et l'arrestation du réseau Manouchian.
    Guédiguian s'attache plus particulièrement à la figure de ce dernier, préférant brosser le portrait d'un homme plus que celui d'un héros. Ce qui donne lieu à des scènes magnifiques comme celle où Manouchian revient sur le lieu de son premier attentat et pleure à l'idée qu'il est passé dans le camp des combattants, conscient qu'il ne pourra plus jamais en ressortir. 

    C'est peut-être ici l'une des œuvres les plus personnelles de Robert Guédiguian dont le père était communiste et arménien. L'une des plus ambitieuses aussi. L'une des plus classiques assurément, ce qui sied parfaitement au sujet."
    (17 mai 2009).

     
    Christophe Kantcheff :

    - "Pas facile de faire un film à la hauteur d’un si grand sujet. Si Robert Guédiguian y parvient, c’est précisément parce qu’il ne le traite pas comme un objet patrimonial et solennel. Tout en refusant les analogies explicites et les raccourcis faciles, et en respectant scrupuleusement le sens de l’histoire et les spécificités de la période de l’Occupation, le cinéaste montre ses personnages – Missak Manouchian (Simon Abkarian) et sa femme (Virginie Ledoyen), Thomas Elek (Grégoire Leprince-Ringuet), Marcel Rayman (Robinson Stévenin), et tous les autres –, avec une familiarité qui nous les rend proches. 

    On les voit chez eux avec leurs parents, dans le quartier de Paris où ils vivent, on éprouve en même temps qu’eux leur indignation, leur colère face aux discriminations et aux crimes perpétrés par les occupants et leurs complices français, et l’inéluctabilité de leur engagement dans la lutte armée. 
     

    Bref, le temps du film, le spectateur entre en résonance avec l’énergie passionnée de justice fraternelle des personnages, par la grâce d’un cinéaste qui n’aime rien tant que la fluidité et le sentiment d’évidence.
    (Politis, 17 mai 2009).

     Titres de la presse parisienne. Avec ses thèmes privilégiés : dénoncer les étrangers, les avilir ("cette tourbe internationale"), traiter des résistants en "terroristes" mercenaires (Mont. JEA / DR).

    Virgile Dumez :

    - "1944, les services de propagande franco-allemands éditent à plus de 15 000 exemplaires l’ « affiche rouge » qui présente à la population française des terroristes juifs et immigrés menés par le terrible chef de gang Manouchian. 

    Derrière cette vaste opération de communication se cache en réalité une volonté de lutte contre les mouvements de résistance qui gagnent peu à peu du terrain dans cette France occupée. En tournant le scénario original de Serge Le Péron (réalisateur de J’ai vu tuer Ben Barka), le cinéaste Robert Guédiguian s’attaque pour la première fois à un sujet historique nécessitant une reconstitution de grande ampleur. 
    Le résultat, très classique dans sa forme, tient toutefois ses promesses grâce à une description nuancée de l’Occupation."
    (avoir-alire, 2 août 2008).


    Pour compléter cette page, deux documents d'archives.
    A commencer par la dernière lettre de Missak Manouchian :


    21 février 1944, Fresne

    Ma chère Méline, ma petite orpheline bien aimée. Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. On va être fusillé cet après midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, j’y ne crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais.

    Que puis-je técrire, tout est confus en moi et bien claire en même temps. Je m’étais engagé dans l’armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et de but. Bonheur ! à ceux qui vont nous survivre et goutter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. J’en suis sûre que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoir dignement. Au moment de mourir je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit. Chacun aura ce qu’il meritera comme chatiment et comme recompense. Le peuple Allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité

    après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur ! à tous ! — J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendu heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre sans faute et avoir un enfant pour mon honneur et pour accomplir ma dernière volonté. Marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je lègue à toi et à ta sœur et pour mes neveux. Après la guerre tu pourra faire valoir ton droit de pension de guerre en temps que ma femme, car je meurs en soldat regulier de l’Armee française de la Libération. Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer tu feras éditer mes poèmes et mes ecris qui valent d’être lus. Tu apportera mes souvenirs si possibles, à mes parents en Arménie. Je mourrais avec mes 23 camarades toute à l’heure avec courage et serénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellment, je nai fais mal à personne et si je lai fais, je l’ai fais sans haine. Aujourd’hui il y a du soleil. C’est en regardant au soleil et à la belle nature que jai tant aimé que je dirai Adieu ! à la vie et à vous tous ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal où qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous à trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendu. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaisse de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami Ton camarade Ton mari Manouchian Michel.

    P.S. J’ai quinze mille francs dans la valise de la Rue de Plaisance.
    Si tu peus les prendre rends mes dettes et donne le reste à Armène. M.M. (4)

    Le registre allemand avec la transcription des 23 noms de condamnés à mort du groupe Manouchian :
     

     

    Leurs noms et leurs origines :
     
    Célestino ALFONSO (Espagnol),
    Olga BANCIC (Roumaine),
    Joseph BOCZOV (Roumain),
    Georges CLOAREC (Français),
    Rino DELLA NEGRA (Italien),
    Thomas ELEK (Hongrois),
    Maurice FINGERCWAJG (Polonais),
    Spartaco FONTANO (Italien),
    Jonas GEDULDIG (Polonais),
    Emeric GLASZ (Hongrois),
    Léon GOLDBERG (Polonais),
    Szlama GRZYWACZ (Polonais),
    Stanislas KUBACKI (Polonais),
    Arpen LAVITIAN (Arménien),
    Césare LUCCARINI (Italien),
    Missak MANOUCHIAN (Arménien),
    Marcel RAYMAN (Polonais),
    Roger ROUXEL (Français),
    Antoine SALVADORI (Italien),
    Willy SZAPIRO (Polonais),
    Amédeo USSEGLIO (Italien),
    Wolf WAJSBROT (Polonais),
    Robert WITCHITZ (Français).
     
    Tous ont été fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944 à l'exception de la seule femme du groupe, Olga Bancic. Cette résistante fut transférée à Stuttgart pour y être décapitée à la hache, le 10 mai 1944, jour de son 32e anniversaire.

    Objet d'un kolossal effort de propagande des occupants et de Vichy : l'affiche rouge censée stigmatiser "l'Armée du crime". Des "libérateurs" ? Oui. Et des "morts pour la France" :

    Louis Aragon, Strophes pour se souvenir :

    Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes

    Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
    Vous vous étiez servis simplement de vos armes
    La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
    Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
    L'affiche qui semblait une tache de sang
    Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
    Y cherchait un effet de peur sur les passants
     
    Nul ne semblait vous voir Français de préférence
    Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
    Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
    Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
     
    Et les mornes matins en étaient différents
    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments
    Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
     
    Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
    Adieu la vie adieu la lumière et le vent
    Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
    Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
    Quand tout sera fini plus tard en Erivan
     
    Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
    Que la nature est belle et que le coeur me fend
    La justice viendra sur nos pas triomphants
    Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
    Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
     
    Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
    Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
    Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
    Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
    Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant. (5)

     
    NOTES :

    (1) Francs-Tireurs et Partisans de la Main d'Oeuvre Immigrée. Outre le groupe parisien, se sont distingués la compagnie Marat à Marseille, la 35 brigade du Toulousain, le groupe Carmagnole et Liberté à Lyon ainsi qu'à Grenoble.
     
    (2) A propos des montages photos déjà publiés ici, une joyeux blogueur s'exclame sur son site : "un stalinien à sa façon, qui n'hésite pas à truquer les photos". Sans citer un seul exemple précis et forcément sans apporter l'ombre d'une preuve. Voilà un procès d'intention si pas un procès... stalinien !
     
    (3) Réalisateur de :
    Laisse béton, 1984 ;
    L'Affaire Marcorelle, 2000 ;
    J'ai vu tuer Ben Barka, 2005 ;
    Françoise Dolto, le désir de vivre, 2008.

    (4) L'orthographe de l'original a été respectée. Même si d'aucuns préfèrent une correction de cette lettre avant sa publication (cf Seghers).

    (5) Louis Aragon, le Roman inachevé, 1956.

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    Jean Cocteau ni résistant, ni même attentiste

    mais plutôt complaisant avec les occupants

     
    .


    Signature de Jean Cocteau (Mise en graph. JEA / DR).
     
    Eluard à Cocteau :
    "Que vous avez eu tort de vous montrer soudain parmi les censeurs"...
     
    Si vous revenez à la Page 157 de ce blog :

    "Août 1945, Pierre Dac face à Leni Riefenstahl",

    vous (re)lirez ce commentaire de Claire :


    - "... si un jour l'envie vous prend, cela m'intéresserait que vous puissiez nous instruire davantage sur l'ambiguïté politique de Cocteau."
     
    Vont suivre quelques tentatives de réponses. Plus exactement des esquisses. Pas de jugements. Sans évocations esthétiques. Mais se posent la question de choix moraux. Et d'engagements publics. Quand la politique et l'art sont dans le lit d'un même fleuve vert de gris.
     
    Cocteau fut-il antisémite ? Tira-t-il profit de la mise au ban de la société vichyste ou même de l'extermination d'autres créateurs lui portant ombrage ?
    La réponse est sans équivoque : non.


    Son père, Georges, était certes un antisémite notoire mais Cocteau se garda bien de s'inscrire dans sa lignée (le suicide de ce père - le 5 avril 1898 - fut d'ailleurs couvert par une chappe de non-dits). 


    Dans les montagnes d'écrits racistes et injurieux quand ils ne contenaient pas des délations et/ou des appels au meurtre des juifs, dans cette montagne qui reste une honte pour nombre d'intellectuels français,

    jamais la signature de Cocteau n'a été relevée.


     
    Cocteau compta-t-il au nombre des artistes collaborateurs ?
    La balance de l'histoire présente deux plateaux.


    Oui, Cocteau servit de cible à quelques chevaliers blancs de la Révolution nationale ainsi qu'à des cireurs des bottes allemandes.


    Son homosexualité et sa toxicodépendance n'entraient pas exactement dans les cadres des serviteurs de l'ordre nouveau. Inutile d'insister.


    Mais la lecture de journaux de ces années noires apprend que parmi ceux rédigés en Français par des Français, figurent des articles d'anthologie, haineuse vis-à-vis de Cocteau s'entend.
     
     

    Deux pièces de Cocteau servent de paratonnerres :
    La Machine à écrire
    et
    Les Enfants terribles.
     
    De la première, dans Je suis Partout, Lucien Rebatet écrivit :
    - "Nous ne pouvons plus que mépriser Cocteau, le truqueur, l’énervé, le cuisinier de l’équivoque, des artifices les plus soufflés et les plus écoeurants (…). Il est responsable de tout ce qu’il a cassé et flétri, du cortège de jobards mondains, de pédérastes, de douairières excitées qui gloussaient au génie derrière ses pas (…). De palinodies en mensonges, de tarabiscotages en turlupinades, il a touché le bas de la pente." (1)
    Fernand de Brinon, "délégué du Gouvernement français auprès des autorités d’occupation", avait marqué sa totale opposition à la mise à l'affiche de cette pièce au Théâtre Hébertot et ceci, au nom de la "morale".


    Néanmoins autorisée le 29 avril 1941 par la Propaganda-Staffel, n'hésitant pas à ingliger ce camouflet au "délégué", La Machine à écrire se trouva interdite dès le lendemain pour cause de scandale.

     


    Jean Marais, acteur principal, se distinguera en offrant un mauvais quart d'heure à Alain Laubreaux (2) qui avait signé, dans Je suis partout (3), cette répugnante allusion :
     

    - "Marais ? L’homme au Cocteau entre les dents". (4) 
     
    Les Parents terribles connurent aussi une interdiction d'affiche le 8 décembre 1941. Toujours en conséquence d'une levée de boucliers de collabos dénonçant une pièce "contraire à l’œuvre de résurrection nationale".

     

    Pour mieux muscler leur opposition vertueuse, ces serviteurs zélés de l'ordre nouveau attaquèrent en règle la salle de théâtre...


    Puis, au nom sacré du "service de l’ordre", pour un motif "avant tout raciste", le même Alain Laubreaux, dans le même Je suis partout, y alla de son venin.

     

    Avec l'approbation et l'appui de Céline :
    - "Sur le plan raciste, alors je vous suis à cent pour cent. Raison de race doit surpasser la raison d’Etat. Aucune explication à fournir." (5)

    Paris aux bottes d'Adolf Hitler.

    A sa droite, le sculpteur Arno Breker en uniforme (Cadr. JEA / DR).
     
     

     

    Cocteau ne fut pas pour autant un innocent persécuté.


    Ainsi, rien qu'en 1943, sa pièce Renaud et Armide est jouée à la Comédie-Française. Il met en scène, décore et habille Antigone à l’Opéra. Il supervise la musique de L’Éternel retour. Il tient un rôle dans le film de Guitry La Malibran
     

     

    S'il comptait des censeurs acharnés mais français, du côté allemand nazi, il put compter sur une protection efficace et sans faille. 

     

    En réalité, il donna plus que des gages et au Vichysme et à la collaboration littéraire.
    Ce relevé personnel ne se veut pas exhaustif. Il se passe de commentaires :
     
    - Comparant les politiques d'avant l'invasion avec Hitler, le poète estima :

    "Chez Hitler, c'est le poète qui échappait à ces âmes de pions"... (6) 
     
     

    - Cocteau participa aux débuts de La Gerbe, journal financé par l’Ambassade allemande et la Propaganda-Staffel.

     

    Jean Anhouil et Charles Dullin, pour ne citer qu'eux, adoptèrent le même engagement.
     
    - Il a rejoint les auteurs d'un complaisant :

    "De Jeanne d’Arc à Philippe Pétain", livre luxueux placé

    sous la direction de Sacha Guitry.
     
    - A la NRF, version collabo, Cocteau écrivit "suffisamment pour donner une apparence de légitimité à l’entreprise de Drieu". (7) 
     
    - Il se plaça sous la protection officielle d'Ernst Jünger, officier (chargé de la censure) à l'Etat-Major de la Wermacht à Paris.

     


    Il fréquenta avec assiduité l'ambassade allemande à Paris et sut s'attirer les sympathies de l'épouse de l'ambassadeur, Otto Abetz. 

     

     

     

    (En juin 1940, Otto Abetz est là pour mettre en place une collaboration entre l'Allemagne et la France. Parmi les premières démarches se trouve la remise sur pied de la vie intellectuelle. De nouveaux journaux sont fondés, des maisons d’édition reprennent leur travail, certaines passant directement aux mains des services de l’ambassade d'Allemagne, d’autres restant simplement sous leur contrôle.

     

    Pour gagner la sympathie des écrivains et leur soutien à la politique de collaboration, ceux-ci deviennent l’objet d’une attention toute particulière.

    Associés aux nombreuses manifestations organisées par l’ambassade et ses services , sollicités pour diverses interventions et participations, y compris une campagne de traduction d’ouvrages allemands lancée dès 1940, Otto Abetz s’efforce ostensiblement de flatter les intellectuels prêts à collaborer et à assurer une ambiance stimulante pour la création.

     

    De nombreux écrivains et éditeurs sont alors disposés à s’engager en faveur de l’idée d’une collaboration avec l’occupant. Ils devront en rendre compte à la libération et se retrouveront sur des listes noires établies par le Comité National des Ecrivains.

     

    Les variations d'une liste à l'autre se fait dans la précipitation et un manque total de discernement.

     

    Les suppressions et les rajouts témoignent aussi de certains "arrangements".

    Outre les appuis, celui qui n'est pas resté à Paris pour se rendre à la police,

    qui a su mettre entre la justice et lui un nombre de mois nécessaire

    à l'apaisement des haines et des vengeances,

    celui là évitera les sanctions les plus lourdes.

    Les naïfs et les imprudents payent autant que le traitre.

    Leurs œuvres passeront d'un purgatoire de plusieurs années à un oubli quasi total.

     

    Certaines maisons d'éditions disparaitrons définitivement. Faut t'il faire la dissociation entre l'écrivain et le polémiste et se contenter de penser qu'en art, un salaud, cela ne veut rien dire ?)

     

    L'Institut Allemand était également incrit à son agenda. De même que des rencontres avec Albert Speer, l'architecte chouchou d'Hitler (au Maxim’s).

     

    Cocteau veillait à ses entretiens avec Gerhardt Heller (chez Prunier), ce responsable de la section littéraire de la Propaganda qui affirmait aux autorités allemandes

     

    "Vous ne comprenez pas qu'en interdisant, en internant, vous fabriquez des martyrs. Cela nuit à votre cause bien plus que l'activité des gens que vous frappez ainsi. Jamais vous n'obtiendrez de cette façon votre Europe nouvelle". (8)

     


     
    Mai 1942, inauguration de l'exposition Breker, à l'Orangerie des Tuileries

    (Photo : LAPI/Roger-Viollet. DR).
     
    Si l'on en croit le Centre Pompidou, dans son "Parcours pédagogique pour les enseignants", le seul problème posé par le poète sous toute l'occupation se résumerait à une "imprudence" :
     
    - "Cocteau commet une imprudence qui lui sera vivement reprochée. Au printemps 1942, Laval décide d’organiser une exposition du sculpteur officiel du Reich,

    Arno Breker, et Cocteau sans la moindre pression

    publie dans Comœdia du 23 mai un "Salut à Breker".
     
    Ce faisant, le Centre évite soigneusement soigneusement de rappeler des réactions à cet article où le salut à Breker, sculpteur officiel du IIIe Reich, passe par la mise en valeur du "trésor du travail national". 
     

     

    Or Paul Eluard ne mâcha pas ses mots :
    "Freud, Kafka, Chaplin sont interdits par les mêmes qui honorent Breker.

     

    On vous croyait parmi les interdits. Que vous avez eu tort de vous montrer soudain parmi les censeurs ! Les meilleurs de ceux qui vous admirent et qui vous aiment en ont été péniblement surpris."(9)
     

     

    Ni Mauriac :
    - "L’infâme article de Cocteau." (10).

     Comœdia, 23 mai 1942 (DR).

    Enfin, le plus triste. L'arrestation comme juif de Max Jacob. Il écrit à Cocteau le 24 février 1944. Donc il a toute confiance en celui qu'il considère comme l'un de ses plus précieux amis :
    - "Cher Jean, 
    Je t'écris dans un wagon par la complaisance des gendarmes qui nous encadrent. Nous serons à Drancy tout à l'heure. C'est tout ce que j'ai à dire. Sacha, quand on lui a parlé de ma sœur (11), a dit : « Si c'était lui, je pourrais quelque chose ! » Eh bien, c'est moi. Je t'embrasse. 
    Max"
    Le 5 mars, Max Jacob s'éteint à Drancy. Cocteau a tenté en vain de faire jouer ses relations nazies. La Shoah ne s'encombrait pas de copinages...
     
    Jean-Claude Brialy résumait ainsi ce drame :
    - "Le fait est qu'il y a eu une vraie lâcheté de la part de Guitry. Cocteau, lui au moins, avait des remords. Il faut dire qu'il était très occupé à surveiller Marais dans toutes ses frasques. Guitry et Cocteau se sont bougés mais pas assez tôt, pas assez vite. Picasso, lui, n'a rien fait du tout et c'est sans doute ce qui a le plus blessé Max Jacob, même s'il savait que Picasso était moins bien introduit dans le milieu. De toutes façons, à part lui-même, personne ne l'intéressait. Cocteau, en revanche, s'en voulait de ne pas avoir fait davantage pour Max car il l'adorait." (12)
     
    Ainsi se termine un bilan forcément réducteur.
    Cocteau a effectivement été malmené par quelques collabos.

    Afficher l'image d'origine 

    Il est passé à travers ces tempêtes sans entrer en clandestinité,

    sans jamais faire un pas vers la résistance.

     

    Il a préféré la fréquentation assidue des occupants.

     

     

    Ces derniers en tirèrent profit qui préféraient ne pas affronter les intellectuels français mais au contraire les amadouer, les flatter, les compromettre, susciter des tumeurs à l'intérieur même de la culture.

     

    Paris, quel symbole de la revanche sur 14-18, devait être le club de vacances des troupes mises au repos loin du front. Et Paris devait garder son maquillage de ville lumière avec ses théâtres, ses cinémas, ses journaux, ses cabarets... avec des artistes sans allergies aux uniformes venant grossir le public.
     
    S'il fallait résumer :

    Cocteau, un opportuniste de l'occupation.

    Mais cet avis n'est que personnel.
     
     Non, ils ne regrettèrent rien :

    Breker et Cocteau, le sculpteur qui porta l'uniforme nazi et celui qui salua

    son "travail national" (DR).
     
     

    Afficher l'image d'origine 

    NOTES :
     
    (1) Sous le pseudonyme de François Vinneuil, "Marais et Marécage", 

    Je suis partout, 12 mai 1941.

    (2) Son style : "Le théâtre de France doit être purgé des Juifs, depuis les combles jusqu'au trou du souffleur". Alain Laubreaux fut l'auteur de la seule pièce de théâtre antisémite de l'occupation : "Les pirates du ciel".

    (3) Signatures réunies par Je suis partout :

    Jean Anouilh, Marcel Aymé, Maurice Bardèche, René Barjavel, Georges Blond, Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline, Pierre-Antoine Cousteau, Pierre Drieu La Rochelle, Lucien Pierre Gaxotte,

    Pierre Halévy, Claude Jeantet, Alain Laubreaux , Jean de La Varende, Lucien Rebatet, Claude Roy, Ralph Soupault, Michel Zamacoïs…

    (4) La réaction violente de Jean Marais est reconstituée dans le film de Truffaut : 

    Le Dernier Métro (1980) avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Jean Poiret...

    (5) Céline à Alain Laubreaux, Je suis partout, 22 novembre 1941.

    (6) Philippe Burrin, La France à l'heure allemande, Seuil, 1995, p. 352.

    (7) Herbert R. Lottman, La Rive gauche, Seuil, 1981, p. 199.

    (8) Déclaration reprise dans Le Dernier Métro.

    (9) Lettre à Jean Cocteau, 2 juillet 1942.

    (10) Lettre à Jean Paulhan, 2 janvier 1944. Fonds Jean Paulhan, Archives IMEC.

    (11) Exterminée comme juive.

    (12) Interview dans La Libre Belgique, 14 septembre 2007.

     

    Sources

     

    http://motsaiques.blogspot.fr/2009/09/p-177-jean-cocteau-ni-resistant-ni.html

     

     

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