Invitée par l'antenne château-chinonaise de L'Université du Temps Libre du Nivernais\Université pour Tous du Nivernais, Aurore Callewaert, attachée de conservation au Musée de la Résistance en Morvan, à Saint-Brisson, animera une conférence sur le rôle de la femme dans la Résistance, à Château-Chinon, salle Louise-Michel, jeudi 11 décembre, à 17 h 30.
Avant d'évoquer l'action de la Résistance féminine, Aurore Callewaert s'intéresse dans un premier temps à l'écriture de l'histoire des femmes dans la Résistance et souligne la faible reconnaissance institutionnelle qui leur a été accordée après la guerre, à laquelle s'ajoute une historiographie basée sur une vision militaire et masculine de la Résistance.
Dans un deuxième temps, cette intervention dresse un panorama des différentes activités conduites par des femmes dans la lutte clandestine, tout en s'appuyant sur de nombreux exemples locaux et nationaux : au sein de la contre-propagande, dans les réseaux de renseignements ou d'évasions, au sein de leur profession, dans les services sanitaires et sociaux…
Le prolongement de leurs tâches habituelles
« Bien souvent, les activités des femmes dans la Résistance sont le prolongement de leurs tâches habituelles qui leur sont dévolues, à savoir : nourrir, soigner, loger, vêtir… », explique Aurore Callewaert. « Ces occupations féminines, indispensables à la logistique de la Résistance, ne sont jamais répertoriées et souvent passées sous silence par les femmes elles-mêmes ».
Dans un dernier temps, la conférencière évoque les motivations des résistantes et, surtout, la répression qui a touché ces femmes :
« Les risques encourus étaient, à peu de chose près, les mêmes que ceux encourus par les hommes », précise Aurore Callewaert.
Il faut attendre les années 1970 et ses mouvements féministes pour que les résistantes sortent de leur réserve et publient, nombreuses, leur biographie.
Par ailleurs, avec l’accès progressif aux archives de la Seconde Guerre mondiale et la multiplication des témoignages, les historiens se penchent de plus en plus sérieusement sur l’action des femmes pendant l’Occupation et s’aperçoivent clairement qu’une résistance massive, en dehors des armes, cachée et plus discrète mais
tout aussi essentielle et risquée, a eu lieu.
Il y a eu beaucoup de COMBATTANTES
des FEMMES COURAGEUSES, des RESISTANTES, des FEMMES de L'OMBRE
RECONNUES bien après la LIBERATION