• Le rôle des intellectuels pendant l’occupation et l’épuration

    Le rôle des intellectuels pendant l’occupation et l’épuration




         Le rôle des intellectuels dans la société est d'analyser une situation donnée et d'y répondre selon des principes philosophiques et moraux, soit par des mots soit par des actions.

     

    Leur réflexions amènent quelques uns à une participation active, et d’autres à une observation passive.

     

    Certains agissent tandis que d’autres réfléchissent.

     

    L’intellectuel peut se servir de sa position sociale pour le bien ou pour le mal;  il peut être une force bénéfique ou une force destructive.

     

    En parlant de la France pendant la Deuxième Guerre Mondiale, nous verrons les réactions diverses des intellectuels au traumatisme de la guerre et de l’occupation. Certains étaient courageux, d'autres agissaient par ambition personnelle, d'autres par charité.

     

    Pour comprendre le rôle des intellectuels pendant cette période, nous étudierons les mots et les actions de personnages littéraires et réels.

     

    Premièrement, nous examinerons le contexte historique, les spécificités de la France pendant l’occupation et l’épuration. Dans ce contexte  nous etuderions les deux catagories d’intellectuels:  les intellectuels actifs et les intellectuels passifs.

     

    Tout d’abord nous examinerons ceux qui avaient agi, soit pour la droite, soit pour la gauche,  et  ensuite, nous analyserons les intellectuels passifs, ceux qui ont observé la situation, mais n’ont pas vraiment participé.

     

    Finalement, nous parlerons de la mémoire collective, de la responsabilité personnelle, et du jugement de l’Histoire.

     

    Nous nous servirons des exemples littéraires, pris dans les livres Au bon beurre et Uranus, les films tels que Lacombe Lucien, et des personnages historiques, tels que Jean-Paul Sartre et Christian de la Mazière.

     

    Nous nous demanderons quelles sont les façons de résister pour un intellectuel? 

     

    Est-ce que les intellectuels appellés “résistants” ont vraiment résisté?

    Qu’est-ce que c’est qui constitue l’action, la résistance?

       

    Dans la France occupée les intellectuels étaient divisés entre les deux côtés comme tous les autres:  quelques uns étaient resistants, d’autres etaient collaborateurs.

     

    Mais on peut encore diviser les intellectuels en deux parties:  ceux que ont agi, et ceux qui sont demeuré passifs.

     

    Dans ces deux catégories de “actifs” et “passifs” on peut trouver des gens de droite et de gauche.

     

    Quelques intellectuels de droite avaient passionément agi, et quelques intellectuels de gauche, avec les plus belles idées sur la liberté et le communisme, n’ont rien fait.

     

        Pendant le régime de Vichy, les français étaient bombardés par la propagande pro-Nazi, anti-sémitique, et anti-communiste.

     

    Beaucoup de citoyens étaient “pour Pétain” parce qu’ils le regardaient comme un père qui sauverait la France humiliée.

     

    Si la plupart des gens n'ont rien compris, les intellectuels, par contre, avaient l’éducation et l’opportunité  de comprendre et d’analyser la situation selon leurs idéologies de droite ou de gauche. 

     

    Cette compréhension leur donne une responsibilité additionnelle. Si l’on accepte qu’avec la connaissance vient la responsibilité, alors les intellectuels avaient plus de responsibilité que les gens moins éduqué.

     

        Dans le livre Au bon beurre, les personnages principaux,

    les Poissonards, sont des opportunistes qui ont profité des autres pendant la guerre, mais après la libération ils pretendent être des grands résistants. Mais on trouve aussi dans Au bon beurre deux intellectuels qui étaient contre l’occupation et le régime de Vichy et qui ont souffert pour cette position.

     

    Léon Lecuyer, jeune soldat et instituteur, et son camarade de cellule, Alphonse, ont tout les deux souffert pour leurs actions de résistance, mais à des niveaux différents. Alphonse, tandis qu’il a un petit rôle dans Au bon buerre, est un exemple d’un résistant actif et efficace.

     

    Il est emprisonné pour ses actions de résistance (il est associé à des explosifs) et pendant son emprisonnment, il a l’idée de faire circuler une publication “résistante” dans la prison. Ses convictions se manifestent dans ses actions, et il paie pour ses pensées et ses actions avec sa vie. On peut mettre Alphonse et Léon en opposition.

     

    Léon est rêveur,  il n’est pas un homme practique comme Alphonse.

     

    Léon, petit bourgeois, agit avec ses sentiments et ses fantaisies, qui changent assez fréquemment. Sa politique est toujours à gauche, mais il vacille dans des spécificités. De plus,  “ses décisions, la plupart du temps, ne jaillissaient pas d’un raisonnement, mais d’une impulsion sentimentale (Dutord, 280).”

     

    Léon a beaucoup pensé, il a beaucoup parlé, mais il n’a pas beaucoup fait. Il est vrai qu’il a tenté d’assasiner Laval, mais cette tentative dramatique n’égale pas une resistance systématique, sérieuse, et engagée. Léon, donc, est un intellectuel actif, mais pas vraiment efficace.

     

     

        Un autre intellectuel actif de gauche est Jourdan,

    le jeune professeur communiste dans Uranus.

     

    C’est une sorte de contrepartie de Faure de Lacombe Lucien, et il l’oppose de l’instituteur humaniste Watrin.

     

    Jourdan est peut-etre le personnage le moins sympatique d’Uranus.

     

     

    C’est un petit bourgeois, éduqué, qui suit des idées politiques violentes. Jourdan vit seulement par l’idéologie; il ignore la réalité quotidienne, et la valeur des individus.

     

    Comme lui dit Gaigneux, “le malheur, c’est que tu n’aimais rien, ni les femmes, ni l’amitié, ni rien de la vie (Aymé, 106).”

     

    Dans cette conversation avec Gaigneux, Jourdan prétend d’être le communiste le plus authentique, tandis qu’il n’est qu’un petit bourgeois, sans aucune experience de la réalité ni de la lutte du proletariat. Il est actif dans le parti communiste pour une seul raison:  le pouvoir que cette position lui donne.

     

        Maintenant nous passons aux intellectuels de droite.

     

    Le premier exemple est Christian de la Mazière, jeune aristocrate français qui a suivi son idéologie à l’extrème:

     

    il s’est engagé comme volontaire dans l’armée allemande.

     

     

    Il était dans la Waffen S.S. Il a écrit un livre Le réveur casqué et il est interviewvé dans le film de Marcel Ophuls Le chagrin et la pitié.

     

    Christian de La Mazière, né le 22 août 1922 à Tunis, mort le 15 février 2006, est un journaliste et impresario français, principalement connu pour son passé de collaborateur engagé dans la Waffen-SS pendant la Seconde Guerre mondiale

     

    Christian de la Mazière s’est engagé pour le régime de Vichy parce qu’il était convaincu de l’idéologie fasciste.

     

    Mais c’est néanomoins un homme sympatique, il parle honnêtement de ses activités pendant la guerre, et il n’essaie pas de cacher ni d’éxcuser ses actions. Il admet simplement qu’il avait tort, et qu’il regrette ses erreurs.

     

     

    Le tître de son livre décrit son etat:  il est le réveur casqué. 

     

    On peut voir qu’il a agi honnêtement, motivé par l’idéologie et le désir d’aider sa patrie, et non par l’ambition ou la malice.

     

    Dans  Le chagrin et la pitié il dit qu’il a maintenant peur des idéologies, parce qu’il s’est tellement trompé dans le passé.

     

     

        Un autre portrait d’intellectuel collaborateur se trouve dans le film 

    Lacombe Lucien.

    Le scénario le nomme simplement “Faure,” et nous dit qu’il a, “l’air d’un intellectuel, insinuant et fouineur (Malle, Modiano, 32).” 

     

     

    Le personnage de Faure est le pire de tous les collaborateurs du film. Les autres collaborateurs répresentés sont motivés par des désirs divers: par l’ambition, par le besoin de pouvoir, par l’avarice et par le désirde profiter des autres.

     

    Bien que les motivations de ces autres français dans la police allemande ne soient pas admirables, on trouve que Faure est le personnage le plus affreux parce qu’il n’est pas motivé par l’égoïsme simple mais par la haine.

     

    L’égoïsme de Lucien Lacombe est plus naturel et pardonnable que la philosophie cruelle et inhumaine de Faure.

    Le reste du groupe accepte la présence de France et de Monsieur Horn dans l’hôtel, mais quand Faure voit Monsieur Horn, il l’arrête immediatement.

     

    Pendant leur interrogatoire, Faure dit,

     

    “On ne vous a jamais dit qu’un youpin ne pouvait pas être Français?” 

     

     

    et “Pour moi, un Juif c’est comme un rat, ni plus ni moins (122).” Ces remarques anti-sémitiques, cette manifestation de l’ideologie Nazi et la haine raciale montre que Faure n’agit pas à cause des circonstances ni à cause de l’ignorance, comme Lucien, mais à cause de sa philosophie odieuse.

     

     

        Maxime Loin est le collaborateur fugitif caché par les Archambaud et Watrin dans Uranus.  Comme directeur d’un quotidien, Loin n’a pas travaillé pour la police allemande, ni pour le régime de Vichy, mais il a écrit un apologie du régime hitlerien.

     

    Il a donc collaboré avec ses mots, et il y avait la possibilité que ces mots aient influencées les pensées et les actions des autres.

     

    Néanmoins, on a de la pitié pour Loin.

     

     

    On a le sens qu’il n’a pas agi par malice, mais qu’il a simplement choisi le mauvais côté. Il est vrai qu’il n’est pas repentant comme Christian de la Mazière, mais comme lui, Loin a simplement suivi ses convictions.

     

    Le différence entre les hommes tels que  Christian de la Mazière et Loin, et Faure, est le dégre de haine qu’ils possèdent.

     

    Dans sa haine et son manque de pitié Faure ressemble plus à Jourdan qu’à Christian de la Mazière ou Loin.

     

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        L’auteur et philosophe Jean-Paul Sartre est un exemple d’un intellectuel qui a plus agi avec ses mots qu’avec ses actions.

     

    Sartre était soldat, prisonner, et après la guerre, champion de “la responsibilité” en accordance avec sa philosophie existentialiste.

     

    Mais qu’est-ce qu’il a fait pendant la guerre?

     

    Quelques sources, tels que les encyclopedies, le dit résistant:

     

    “Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, il était dans l’armée française

    and était actif dans la résistance française

    (World Book Encyclopedia, ma traduction).”

     

    Quelques autres, comme l’auteur Gilbert Joseph, ont réexaminé les activités de Sartre pendant l’occupation, et ont decidé qu’il n’avait pas assez fait pour etre considéré résistant.  Joseph a publié un livre en 1991 appellé Une si douce occupation.

     

     

     

     

    Ce livre est une chronique de la vie de Sartre et de Simone de Beauvoir pendant l'occupation. Il les accuses  de n’avoir pas fait ce qu’ils devaient pendant cette periode lá. 

     

    Sartre a tenté de former une societé socialiste, mais il n’a pas réussi. Il a publié quelques articles dans un journal résistant, Combat

     

    mais il a aussi publié des articles dans Comoedia, un journal collaborationiste (il faut noter que ces derniers articles était sur des sujets littéraires, pas politiques).

     

     

     

    Joseph accuse Sartre de complicité parce que les deux pièces qu’il a écrites pendant la guerre, Les Mouches et Huit Clos ont été jouées seulement avec l’approbation des censeurs allemands.

     

     

    De plus, Les Mouches a été jouée dans un théâtre interdit aux juifs.

     

    Mais Joseph tient Sartre responsable plus pour ce qu’il n’a pas fait que pour ces petites infractions. Selon Joseph, “à défaut d’avoir été l’un des acteurs de cette période, Sartre aurait pu en être l’un des témoins (Joseph, 366).”

     

    Toutefois, Sartre a beaucoup parlé et beaucoup écrit sur la responsibilité et la liberté après la guerre.

     

    Peut-être ces mots sont devenus plus importants dans la mémoire de public que les faits historiques.

     

     

        Un exemple littéraire d’un intellectuel neutre est Watrin, l’instituteur d’Uranus.

     

    Il réfuse d’être catégorisé comme communiste ou comme fasciste.

     

    Cependant, cette neutralité n’est pas couardise: il agit couragement quand il le trouve necessaire:  il protège l’ami de son fils, et il offre protection à Maxime Loin.

     

     

    Watrin aide les collaborateurs; donc d’un certain point de vue, il peut être appellé collaborateur lui même. Mais il ne les aides pas parce qu’il veut aider les Nazis ou le régime de Vichy.

     

     

    Il est motivé par le même sentiment de charité et de pitié qui motive les autres à donner abri aux juifs persecuté.

     

        Est-ce que l’inactivité en face de l’injustice constitue un acte de la collaboration?

     

    Mais si la simple inactivité égale la culpabilité, la plupart des français soit coupables.

     

    Comment pouvons nous répondre à cette question, après plus de cinquante ans?

     

    En examinant le rôle des intellectuels dans la France occupée, c’est vrai qu’on trouve de la disparité entre les intentions et les actes, une difference entre les mots et l’action.

     

    Toutefois, les mots ont du pouvoir, comme on peut le voir avec les dénonciations.

     

    On doit distinguer entre les réflexions abstraites et les mots directs comme les dénonciations  qui ont le même effet qu’une action.

     

    Les mots peuvent rester longtemps dans la mémoire collective, mais à la fin, chaque homme connait la valeur de ses propres actions – et il sait s’il a agi selon sa propre conscience.
    .
     

    Bibliographie
     

    Aymé, Marcel. Uranus.
    Dutourd, Jean. Au bon buerre. Éditions  Gallimard, 1952.
    Joseph, Gilbert. Une si douce occupation. Éditions Albin Michel, S.A., 1991.
    Malle, Louis et Modiano, Patrick. Lacombe Lucien (scénario). Éditions Gallimard, 1974.
    Soll, Ivan. From entry Sartre, Jean-Paul (1905-1980)
    World Book Encyclopedia S-Sn Volume 17
    Chicago:  World Book Inc., 1986

     

    SOURCES - LIEN - http://www.mtholyoke.edu/~jfrabin/devoir.html

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