• Les EXACTIONS à la "française" 1944 LIBERATION - sujet TABOU

     

     

     

     

    Malheur aux vaincus, tel est le mot d'ordre de l'été 44, dans une France tout juste libérée. Il suffit d'avoir eu des contacts, pas forcément intimes, avec des militaires allemands, d'être victime de la délation qui prolifère, pour aller au pilori.

      

    Taxées de collaboration horizontale, des femmes par milliers sont promenées dans les rues, la plupart tondues, quelquefois nues, sous les huées d'une foule haineuse.

     



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... ncues.html

    Le lynchage ...



    Cette répression improvisée prend parfois un tour plus tragique. Sans s’embarrasser de scrupules juridiques, certains résistants assassinent des victimes convaincues

      

    – parfois sans preuves matérielles – de collaboration.

      

    Dès la Iibération de Cavaillon, par exemple, un imprimeur qui a travaillé pour les Allemands est passé par les armes.

     

    Dans cette même ville, deux jeunes miliciens sont fusillés le 1er novembre 1944, bien que le préfet et le président du Comité de Libération aient tenté de s’interposer.

     

    Circonstance aggravante, un lynchage a précédé leur exécution.

     

    Dans le Midi, les manifestations de joies ou de colère sont évidemment plus colorées, mais aussi plus cruelles que dans le Nord.

     

     


    A Sarlat, note un témoin, une sorte de folie règne partout.

      

    La contrepartie du régime d'occupation est terrible.

     

    Les femmes qui ont "été" avec les Allemands souffrent le plus.

     

     

    Nues jusqu'à la ceinture, une croix gammée douloureusement tatouée

    ou scarrifiée, sur la poitrine, elles sont promenées dans la ville.

     

    On leur coupe les cheveux à ras. Le cuir chevelu avec, car le sang coule.



    A Perpignan, quatre mille suspects sont soumis à des traitements horribles.

     

     

    L'abbé Niort, de Tantavel, âgé de 65 ans, a le thorax enfoncé et les côtes cassées.

      

    On lui arrache les ongles, les cheveux et des morceaux de chair avec des tenailles.


    Condamné par une cour martiale, on doit lui faire des piqûres pour qu'il tienne jusqu'au poteau.

    Dès qu'il s'effondre, la foule se précipite sur son cadavre.

    Des femmes frappent le mort.

    D'autres urinent sur lui.

    Quelques mois plus tard, l'abbé sera réhabilité à titre posthume.

     

     

     


    A Aix-en- Provence, sur le majestueux cours Mirabeau, les cadavres de trois jeunes miliciens pendus se balancent plusieurs jours.

     

    Dessous, on fait défiler les enfants des écoles.

    Il n'est jamais trop tôt pour apprendre.



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... resud.html




    Massacres à Nîmes ...

    A Nîmes, le maître des cérémonies est le commandant Boulestin, de son vrai nom, Teussier, ivrogne notoire qui, jusque-là, vendait des cacahuètes et des lacets dans les rues.

    Il se déplace en voiture sur laquelle il a fait peindre son nom de guerre en lettres énormes.


    Le noyau des F.T.P. de la ville est constitué d'Espagnols rouges, d'Indochinois du Mouvement Ouvrier International et de Russes de l'armée Vlassov qui ont changé de camp.


    L'exploit principal de Boulestin est l'organisation des tueries sur la place des arènes de NÎmes, le 28 août 1944.



    Ce jour-là, il prend livraison de neuf miliciens à la prison populaire. Il les fait aligner les bras levés, puis il organise un défilé à travers la ville.

      

    On jette sur les malheureux des détritus et on les frappe. Un haut-parleur convie les honnêtes citoyens à participer aux réjouissances. Arrivés aux arènes, les suppliciés sont collés au mur.

    Couvrant les cris de la foule, les fusils crépitent. Des énergumènes se précipitent. Ils écrasent les corps à coups de talon.


    Des femmes hystériques trempent leur mouchoir dans leur sang. La scène dure deux bonnes heures.


    C'est là que sera exécuté dans d'atroces conditions, Angelo Chiappe, préfet régional d'Orléans, ancien préfet de NÎmes où, à la Libération, on le réclama.


    A partir du 9 septembre, toujours à Nîmes, une cour martiale juge les suspects par paquets de 20.

    La foule se rue sur les accusés à leur arrivée pour les frapper.

    Ce jour-là, il y a 6 exécutions. Le 11 septembre, on en tue 5 autres, ainsi que le 14 et le 18. On exécute aussi en dehors de cette procédure. On exécute après un simulacre de jugement le président du Tribunal de Nîmes, le préfet de la Lozère, Dutruch, ou le commandant de gendarmerie Brugnère, que l'on réhabilitera ensuite.


    Les corps des victimes sont entreposés dans la cour du lycée avant d'être jetés à la fosse commune. On en dénombre parfois 34 ensemble.



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... nimes.html

     

     




    Le petit Godard ...

    A Paris, il y a plusieurs prisons clandestines mais la geôle la plus sinistre est installée à l'Institut dentaire de l'avenue de Clichy, où sévissent d'authentiques truands, tel José Redrossa, et des spécialistes de la torture .

      

    L'un des anciens pensionnaires de l'établissement en a conté les scènes hallucinantes…


    Les F.T.P. ont amené Godard. Godard, c'était le jeune homme qui s'était jeté du second étage, la veille, parce qu'on le torturait trop. Il n'avait que vingt ans.

      

    Mais il avait appartenu à la L.V.F., le petit imbécile.

      

    Et les F.T.P. n'aimaient pas ça. Ils l'ont battu et torturé plusieurs fois, là-haut, au second étage, avec je ne sais quelle science chinoise.

      

    « C'était trop pour ce petit Godard de vingt ans.

    A un moment, sans doute, il n'a pu en endurer plus, de tout son corps d'enfant qui souffrait, qui saignait.


    Il a voulu s'échapper, n'importe comment. Il s'est jeté à travers la fenêtre, emportant au passage du bois, des vitres. Et ils l'ont ramassé en bas, les jambes brisées. Un d'eux l'a rapporté dans la salle, sur son épaule. Et les jambes de Godard lui pendaient dans le dos, comme des choses mortes.

    Ils l'ont jeté sur une paillasse, dans un coin. Il est resté là toute la nuit.

      

    Et ce fut une drôle de nuit.


    Personne n'a pu dormir. Les prisonniers jusqu'au matin ont entendu le petit Godard qui avait voulu fuir la torture et qui n'avait pas réussi. Il a souffert toute la nuit par ses jambes brisées. Il criait de douleur.


    Il appelait sa mère. Ou bien il râlait, longuement, comme s'il allait mourir. Nul ne l'a soigné, puisqu'il devait être fusillé au matin.

    C'eût été du temps perdu. Les F.T.P., parfois, en passant, le traitaient de salaud, et lui ordonnaient de se taire.


    Au matin, donc, ils l'ont amené jusqu'au mur, sur un brancard. Ils ont essayé de le mettre debout, de le faire tenir, tant bien que mal, en l'appuyant au mur, pour le fusiller, selon les règles. Mais le petit Godard s'est aussitôt effondré, sur ses jambes brisées. Alors ils l'ont remis sur le brancard et ils l'ont tué dessus.


    C'est ainsi qu'a fini de souffrir le petit Godard.



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... odard.html


    La chasse aux notables ...

     

    La liste serait interminable de ces notables ...assassinés en raison de leur fonction sociale : le général Nadal ; Lacroix, syndic de la corporation paysanne de Haute-Savoie ; Daniel Bedaux, ancien adjoint du général de Castelnau. Le baron Henri Reille-Soult, notable de la Vienne et authentique résistant, est assassiné le 19 octobre 1944.


    En Haute-Savoie, le comte de Sales est abattu en pleine rue, alors que deux gendarmes le conduisent au tribunal. Dans le Puy-de-Dôme, le grand aviateur Jean Védrines est abattu sous les yeux de sa femme et de ses enfants.

      

    Il avait été attaché pendant quelques semaines au cabinet du maréchal Pétain en1940...



    Le comte Christian de Lorgeril, âgé de 59 ans, combattant des deux guerres, est propriétaire d'un vaste domaine et d'un château historique. Sous le prétexte qu'il a toujours professé des idées monarchistes, les F.T.P. l'arrêtent le 22 août 1944. Complètement dévêtu, le malheureux est d'abord contraint de s'asseoir sur la pointe d'une baïonnette.


    Puis les tortionnaires lui sectionnent les espaces métacarpiens, et lui broient les pieds et les mains. Les bourreaux lui transpercent le thorax et le dos avec une baïonnette rougie au feu. Son martyre n'est pas fini.

    Il est plongé dans une baignoire pleine d'essence. Leur victime s'étant évanouie, ils le raniment en l'aspergeant d'eau pour répandre ensuite sur ses plaies du pétrole enflammé. Le malheureux vit encore. Il ne mourra que cinquante-cinq jours plus tard, dans des souffrances de damné.


    Les responsables de ce crime et de bien d'autres, commis notamment sur la personne de détenus à la prison de Carcassonne, seront traduits plus tard devant les juges. Trois furent condamnés à 10, 7 et 5 ans de prison. Les autres furent acquittés. Leurs avocats avaient invoqué les instructions du général de Gaulle comme les défenseurs de miliciens invoquèrent celles de Pétain.



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... ables.html

    Madame Polge ...

    Le procès de Mme Polge est un épisode culminant des journées nîmoises.

     

    Cette jeune femme très belle était devenue l'amie du commandant allemand de la place. Beaucoup de Nîmois eurent recours à elle pour arranger nombre d'affaires.

     

     

    Son procès est attendu par la population avec autant d’impatience qu'une corrida. L'accusée est condamnée à être tondue et promenée dans la ville avant d'être fusillée.

    La foule s'acharnera plusieurs heures sur son cadavre qui sera transpercé, de la manière qu'on imagine, avec un manche à balai.



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    Le salon de l'épicier ...

    Voici le « collabo » jeté dans une pièce qui a dû être le salon de l'épicier.

    S'y trouvent déjà un gendarme portant au front la mention « vendu », tracée à l'encre, un négociant de Marmande dont le visage tuméfié dit le traitement qu'il a da subir, trois dames légères au crâne rasé et un garçon de quatorze ans, qui s'est inscrit aux Jeunes du P.P.F.


    Au cours de la nuit, le « salon » reçoit un nouvel hôte.

     

    Un garagiste de La Réole.

     

    Il a été sérieusement tabassé pour avoir effectué des réparations aux voitures des officiers allemands.

     


    L'un de ses cousins, accusé d'avoir vendu sa marchandise aux occupants, a été, avec sa femme et son fils, collé à un mur et abattu à la mitraillette.

     

     

    Un des gardes-chiourme leur apporte du pain. Ce sera le seul ravitaillement durant les trois jours et les trois nuits passées dans cette première geôle.

     

    Le gardien leur annonce l'arrivée d'une grosse prise.

     

    Un dénonciateur capturé à Nérac. Vous allez entendre ce que vous allez entendre...


    L'homme est enfermé dans la cave. On entend les coups mats de gourdins et de nerfs de boeuf assenés sur son corps nu.

     

    Cela dure des heures.

    Parfois les hurlements cessent. Mais le supplice n'est pas achevé.

     

    De longs râles disent qu'il n'a pas fini de souffrir. Il sera achevé au matin.

     



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    Source : http://www.histoire-en-questions.fr/deu ... icier.html

     

     

     

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