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JUIN 40, l'ARMADA NAZIE s'empare de PARIS où GRANDES HEURES des COLLABOS
Le siège de la Kommandantur, place de l’Opéra, 25 août 1944
Photographie anonyme
© Lapi/Roger-ViolletÀ Paris, les Allemands réquisitionnent plus de mille immeubles.
Pour installer leurs états-majors, ils investissent les beaux quartiers,
les plus grands hôtels, le Ritz,
le Crillon
le Meurice, le George V, le Majestic, le Lutetia… mais aussi les hôtels particuliers.
Le Paris capitale allemande, siège de l'Administration militaire allemande, de la SS et de la Gestapo, s'étend ainsi de l'Opéra à l'avenue Foch, de la place Vendôme à l'avenue Henri-Martin. Mais les autres quartiers sont aussi occupés.
Dans l'Est parisien, ce sont surtout les équipements collectifs, écoles, casernes, stades, et les petites usines qui sont réquisitionnés.
Accaparant l'espace, l'occupant tente de conquérir les esprits.
Il interdit à la vente les ouvrages d'un millier d'auteurs, finance et dirige la presse parisienne, la fournit gracieusement en photographies faussement anodines, couvre les murs de ses affiches de propagande, colonisant la langue française.
Pillage
Dès son arrivée, l'occupant pille les meubles et les œuvres d'art, s'acharnant d'abord sur les biens des Parisiens juifs.
Les passants observent ces vols organisés, de même qu'ils constatent l'enlèvement des statues dont les Allemands récupèrent le métal.
Rapporté au montant global du pillage économique et financier de la France, celui du pillage des biens des victimes de la persécution antisémite est minime.En revanche, il reste inoubliable pour ce qu'il signifie.
En vertu de la « Möbel Aktion », près de 38 000 appartements de juifs déportés ou réfugiés en province sont vidés de leur contenu pour être envoyé en Allemagne.
En 1943, les Allemands créent trois bagnes de juifs à Paris, chargés de trier le matériel volé.
Environ 800 hommes et femmes sont passés par ces camps nommés d'après les lieux réquisitionnés à cette fin, « Bassano », « Austerlitz » et « Lévitan ».
Inventaire de la galerie Wildenstein, 57, rue la Boétie
Photographie anonyme, avril 1941
© Lapi/Roger-ViolletLe Paris des collaborations
Capitale de la France allemande, Paris a perdu les lieux symboliques de la légitimité nationale.
Le Palais de l'Élysée est fermé, la Chambre des députés est occupée par l'administration militaire allemande (MBF) et par la Kommandantur du Gross-Paris, et le Sénat, au Palais du Luxembourg, sert de quartier général à la Luftwaffe.
Autour du pouvoir national-socialiste gravite un nouveau « Tout-Paris », société composite formée de Français de conviction nazie, d'opportunistes et d'hommes de main parfois libérés des prisons de la République par l'occupant.Des groupes et des partis rémunérés par les Allemands ont pignon sur rue, comme le Parti populaire français de Doriot ou le Rassemblement national populaire de Déat.
Ils s'appellent eux-mêmes les collaborationnistes.
Le gouvernement siégeant à Vichy, il lui faut ouvrir une ambassade à Paris.C'est le rôle de la Délégation générale du Gouvernement français dans les Territoires occupés (DGTO), qui occupe le ministère de l'Intérieur, place Beauvau.
Ceux des ministères qui n'ont pas été réquisitionnés par l'occupant conservent leurs locaux et les ministres font la navette entre Vichy et Paris.
Le ministère de l'Information finance une partie de la propagande.À regarder ses affiches, la souveraineté du gouvernement de Vichy semble réduite à l'action familiale et sociale.
Livraison de rouleaux de papier pour La France au Travail
Quotidien collaborationniste publié de juin 1940 à novembre 1941
Photographie anonyme, avril 1941
© Lapi/Roger-ViolletLes moyens de la Propaganda Abteilung sont autrement plus amples.
Ils assurent le financement de campagnes d'affiches mais aussi d'expositions imposantes, conçues dans l'esprit et le style nazis.
Tags : paris, allemands, hotels, avenue, parisien
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