• L'épuration la tonte des femmes

     
     
     Le déroulement de la tonte ... 

     

     

    A la libération, il va exister trois sortes de collaboration à sanctionner :

    • Politique : lorsque les nanas (ou des hommes) filent des infos politico-militaro-stratégiques, ou liées à la résistance.

    • Financière : lorsque les femmes ont accepté de travailler pour les occupants (les lingères, cuisinières…)

    • Personnelle ou Horizontale : lorsqu’il se crée de vrais liens avec les ennemis.

      La première des sanctions est la tonte. A peine les Allemands ont-il quitté le village que les premiers règlements de compte se mettent en place.

     
     

     



     

    Très variable, également, le déroulement même de la cérémonie, où se donne libre cours une troublante imagination populaire: à demi dévêtue, parfois nue, le front, les joues (les seins) couverts de croix gammées peintes au goudron, une pancarte autour du cou, hissée sur une estrade où elle subit une parodie de jugement, plongée dans une fontaine, affligée d'un bonnet d'âne ou d'un collier de chien, exposée, photographiée, astreinte à une « conduite de Grenoble » en tous les points stratégiques de la localité, parfois battue, voire lynchée, toujours cruellement moquée, la tondue fait l'objet d'un rite de dégradation, de ridiculisation aux variantes infinies   
        L'épuration la tonte des femmes



    Plus les recherches avancent plus les bouches s'ouvrent, plus les crampes mémorielles se dénouent, avec le temps, et mieux nous savons l'ampleur du phénomène des tontes à la Libération: des milliers de femmes, des dizaines de milliers peut-être, sont passées à la coupe zéro, au coin des rues des grandes villes comme sur les places des bourgades, dans les régions qui avaient fortement souffert de l'occupation allemande comme dans celles qui avaient été relativement épargnées,là où le maquis délogea la Wehrmacht au prix de durs combats comme là où la Libération intervint sans combats, des confins pyrénéens à ces marches de l'Est que l'on a longtemps cru, à tort, préservées, de par leur spécificité culturelle. 

    Le déroulement de la tonte ... 


    Très variable, également, le déroulement même de la cérémonie, où se donne libre cours une troublante imagination populaire: à demi dévêtue, parfois nue, le front, les joues (les seins) couverts de croix gammées peintes au goudron, une pancarte autour du cou, hissée sur une estrade où elle subit une parodie de jugement, plongée dans une fontaine, affligée d'un bonnet d'âne ou d'un collier de chien, exposée, photographiée, astreinte à une « conduite de Grenoble » en tous les points stratégiques de la localité, parfois battue, voire lynchée, toujours cruellement moquée, la tondue fait l'objet d'un rite de dégradation, de ridiculisation aux variantes infinies.


    Partout, les tontes se présentent comme une fête sauvage, une cérémonie, un carnaval ou un charivari destinés à canaliser et purger les passions populaires, à conjurer le spectre de la guerre civile franco-française et à hâter le rétablissement de l’ordre légitime.  
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    Afficher l'image d'origine Aussi trouve-t-on dans la plupart des cas des éléments de scénographie qui les situent au carrefour des fêtes populaires et des grandes scènes de persécution d’antan : cortèges bruyants traversant ville ou village, travestissement de la tondue dont le front s’orne de croix gammées, inscriptions vengeresses inscrites au goudron ou à la peinture sur différentes parties du corps des pécheresses  ( a fait fusiller son mari, a couché avec les Boches, collabo…),  exécution de la sentence sur une estrade située devant un bâtiment public. Mélange inextricable de rires et de violence. 


    La tondue ... 


    Nous pouvons comprendre, bien sûr, la mécanique selon laquelle la tondue est élue dans le rôle du bouc émissaire: elle est, le plus souvent, une femme sans pouvoir ni prestige (une bonniche, pas une Arletty), désocialisée (une réfugiée, fréquemment), une humble, une sans voix, n'entendant rien à ces histoires-là (la politique) et ayant, comme la plupart, tâché de survivre durant les quatre années de privations.

    L'inépuisable diversité des tontes ...


    Les tontes se caractérisent à la fois par leur inépuisable diversité et par une homogénéité fondamentale.  On tond en effet des femmes de différentes conditions (des hommes, parfois, plus rarement) pour les raisons les plus disparates et dans les circonstances les plus diverses.  Ici, une jeune fille est simplement accusée d'avoir entretenu une peu patriotique liaison avec un militaire allemand, et là une femme mûre d'être une indicatrice de la Gestapo. 

    Ailleurs, on reproche à telle de s'être exhibée avec des notables de la collaboration ou des profiteurs du marché noir; en d'autres lieux, tout simplement, d'être épouse ou fille de milicien notoire, tenancière d'un café où l'on servait les occupants. De même, si la tonte est bien parfois, telle qu'on la décrit habituellement (et un peu facilement) le fait de la foule en délire, des résistants de la vingt-cinquième heure, voire l'heure des cons, il arrive aussi, plus troublant, qu'elle ne soit pas tout entière spontanéité et débordement   

     

    http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%20mondiale/Epuration%20tonte%20accueil.html

     

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