• LA COMPAGNIE FRED SCAMARONI

    RESISTANCE

    LA COMPAGNIE FRED SCAMARONI

    Source: Collection Vincent Dussutour avec son aimable autorisation. Insigne de la compagnie Fred Scamaroni.

    Source: Collection Vincent Dussutour avec son aimable autorisation. Drapeau de la compagnie Fred Scamaroni.

    Le drapeau d'origine sur lequel avait été cousu une croix de Loraine, pour la cérémonie du 9 juillet 1944, est en cours de restauration.

    "Photo Collection Résistance et Mémoire". Photo prise très certainement le 4août 1944, on reconnait les partcicpants voir ci-dessous.

    Au remier rang de gauche à droite: Serge Goguel, Jules Hollier-Larousse, Léonard Gille, Pierre Daure, Riby, René Duchez et Léon Dumis.

    "Source: photo Serge Goguel"  De gauche à droite: Serge Goguel (futur directeur de "Liberté de Normandie" , Léon DumisLéonard Gille et René Duchez.

           

    A gauche: "Photo Keystone". Des hommes de la Compagnie Scamaroni en tête Léonard Gille, avec les drapeaux français et anglais René Duchez. A droite: une patrouille de la Compagnie Scamaroni devant le bâtiment administratif de la gare.

        

    Source. Les hommes ( à gauche, sous réserve, en blouson Serge Goguel) sont rive gauche devant le pont Bailey Churchill bridge que l'on aperçoit à droite, ce pont construit par la 5th Field Co RCE le 20 juillet juste en amont du pont des Abattoirs relie le quai de Juillet au quai Amiral Hamelin en face des abattoirs municipaux dont on aperçoit le toit entre les deux casquesA droite source, ils sont rue de Vaucelles derrière eux le pont ferroviaire détruit.

     "Photo Mémorial de Caen " Source: page 105 de ce livreLa compagnie Fred Scamaroni défile rue Guillaume le Conquérant, au centre Léonard Gille, à droite casqué, vareuse claire, René Duchez. 

    "Photos OFIC" page 80 de ce livre. La compagnie Scamaroni rue Saint-Laurent. De nos jours.

    Source page 240 de ce livre, patrouille avec des soldats alliés.

     Source, cérémonie place Gambetta, le 4 août 1944, le second à gauche le premier prédisent intérimaire de la Cour d’Appel Riby, derrière le mât Léonard Gille, puis René Duchez, Serge Goguel, Jules Hollier-Larousse, ?, Léon Dumis. Localisation de la photo.

    L'article du journal Liberté de Normandie sur cette cérémonie.

    Des résistants du Calvados, appartenant à différents mouvements et réseaux, coupés de leurs responsables par les bombardements et les premiers combats de la bataille de Normandie, se regroupent sous la responsabilité de Léonard Gille  à Caen, pour assumer des missions de renseignement, de liaison et d'action de guérilla. Le PC des FFI  est caché au fond de la Vinaigrerie, rue de la Haie-Vigné.

    Caen est libérée partiellement le 9 juillet 1944. Partant de ce groupe, se constitue un état-major FFI sous la responsabilité ducapitaine Gille, et une compagnie de FFI sous les ordres du capitaine Georges Poinlane , tué le 25 août 1944 lors de la libération de Lisieux. Cette compagnie, incorporée à la Mission de liaison opérationnelle près de la 2nd Army , assume des missions aux côtés des troupes britanniques, canadiennes et du BCRA : reconnaissances, combats, sécurité, protection des biens et des personnes, actions de commando. Elle a pris le nom de compagnie Scamaroni en hommage à Fred Scamaroni , chef de cabinet du préfet du Calvados en 1939. Il rejoint le général de Gaulle  à Londres en 1940. Il assume alors de nombreuses missions. Envoyé en Corse en 1943, pour unifier la Résistance, il est arrêté par l'OVRAitalienne. Torturé, il se suicide pour ne pas parler. Il a été fait Compagnon de la Libération.

    Le 8 août 1944, une trentaine de membres de la Compagnie rejoint dans la Manche le bataillon de renfort de la division Leclerc intégrée à la 3e Armée américaine . Ces hommes, déjà formés militairement avec l'expérience de la guerre, partent d'Avranches le 9 août 1944, avec Maurice Schumann , pour rejoindre le Régiment de Marche du Tchad et le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains de la 2e DB devant Alençon. En forêt d'Écouves et devantArgentan, ces volontaires participent à la campagne de Normandie, à la fermeture de la poche de Falaise, à la libération de Paris, à la campagne des Vosges et d'Alsace, à l'élimination de la poche de Royan, à la campagne d'Allemagne jusqu'à lacapitulation le 8 mai 1945. Quelques autres restent dans l'armée canadienne (comme Jean Métier) ou l'armée britannique.

    La compagnie casernée 1 rue Grusse à la Maison de la Résistance (au Nouvel Hôtel) est dissoute fin septembre 1944.

    Source. La caserne de la Scamaroni. De nos jours.

    Liberté de Normandie des 8 et 9 octobre 1944

    Dans les rangs de la 2e DB  :

    André Courban   affecté au Régiment de Marche du Tchad, est tué le 17 août à Mauvaisville devant Argentan. . Il a été longtemps inhumé au cimetière de Mauvaisville, puis rassemblé avec d'autres soldats de la 2ème D.B. au cimetière des Gateysà la sortie sud de la Forêt d'Ecouves.

    Marcel Letellier affecté au Régiment de Marche du Tchad, est grièvement blessé devant Strasbourg le 13 novembre 1944. Il séjournera dans divers hôpitaux et décède à l'hôpital de Caen le 10 mai 1945.

     Guy Dedouvre affecté au 12e Régiment de Cuirassiers est tué près de Boofzheim en Alsace, le 30 novembre 1944.

    Article de Liberté de Normandie du 30 décembre 1944

    Dans les rangs de la compagnie « Scamaroni »:

    Robert Castel  est tué le 10 juillet 1944 sur la rive droite de l'Orne..

    Camille Bunel est tué le 13 juillet .

     Raymond Chatelain est tué le 18 juillet 1944 au pont de Vaucelles à Caen. (Note de MLQ: lire ce témoignage)

    Capitaine Roger Dechambre est gravement blessé le 17 août 1944 à Crozy près de Falaise et meurt à l'hôpital de Bayeux le 25 

     

    Capitaine Georges Poinlane  est tué le 23 août à Lisieux .

    Maurice Loridant  (27 ans en 1940, horloger-bijoutier - Organisation : Action PTT ; OCM - Domicile :Ouistreham), ancien du maquis PTT de Beaucoudray (Manche) est blessé à Lisieux le 25 août 1944.

    Parmi ceux qui rejoignirent la Compagnie on peut citer en plus: Henri Almire , André Bossée (25 ans en 1940, moniteur de sports, organisation: Mithridate, domicilié à Vire), Gil Delamare Charles Groult, Hardy, Henryon,Thierry Hollier-Larousse (13 ans en 1940, aide agricole - Organisation : OCM - Domicile : Louvigny), Charles Huard  (31 ans en 1940, employé des eaux - Organisation : OCM - Domicile : Caen), Jamet, Leroy  (sous réserve: Marcel Leroy, 19 ans en 1940, dessinateur - Organisation : Armée des Volontaires ; OCM - grade de sergent, Domicile : Caen), caporal Leroyer, sergent René Lesec'h  (19 ans en 1940, chauffeur mécanicien - Organisation : Armée des Volontaires ; OCM -  Domicile : Ouistreham), sergent Le Lohe, Merle (sous réserve: Guy Merle, 15 ans en 1940, étudiant - Organisation : OCM - Domicile : Bretteville-sur-Odon), Michaut, Mousset, René Streiff (21 ans en 1940, maître d'internat) - Organisation : OCM - Domicile : Caen), Henri Tribouillard ,Véron, Jacques  et  Jean-Marie  Vico,Henri Le Veillé Jean Jouvel (selon Raymond Ruffin). Paul Cingras, mitrailleur canadien, Aspirant Alexandre Le Tellier, Désiré Deloor, Jean Gohin, Sous-Lt André sauvage, Aspirant Tanneguy D'Oilliamson, Henri Gascoin, Lt Roger Leblond (25 ans en 1940, Profession : secrétaire de police- Organisation : OCM - Domicile : Caen), Michel Guilbert ainsi que Simone Himbert, Louise Boitard, Henriette Henry et Marcelle Haricot. Liste non exhaustive.

    Dans ce livreGérard Fournier affirme: "Abusivement dénommée "compagnie" après la guerre cette formation FFI, crée par Léonard Gille, n'a guère rassemblé plus de trois dizaines d'hommes."

    Cité dans ce document page 69:

    "En juillet 1944, après la prise de Caen, le responsable de la police, le commissaire Dubois -dit "Duroc"- (de l'équipe deFrançois Coulet  ) fera état de ses inquiétudes vis à vis des FFI de la compagnie "Scamaroni". Même singulièrement exagérées, elles démontrent la crainte et la méfiance des autorités gaullistes à l'égard de la résistance intérieure : "Dans la ville de Caen, où les éléments actifs de la résistance ne devaient pas dépasser une trentaine de personnes, a surgi au moment de la Libération un groupement de 200 hommes, dotés d'armes en grande partie fournies, sans arrière-pensées, par les Alliés. Cette force est incontestablement plus forte que celle des services de police. . . La discipline et la moralité d'un certain nombre de ces résistants étant assez faible, cette situation présente un danger auquel il conviendrait de remédier... La résistance à Caen forme un État dans l'État... Si des groupements armés continuent à exister dans leur forme présente, leur présence constituera un jour prochain un danger pour le Gouvernement provisoire" (Rapport du 22 juillet 1944, A. N. Fia4004-4008)."

     

    Sources:

    Archives de Jacques Vico

    Merci à Michel Corvé pour la photo.

    Merci à Vincent Dussutour pour la photo de l'insigne.

    Merci à François Robinard

     

    Merci à Gérard Pigache

     

     SOURCES

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/compagnie-fred-scamaroni.htm

     

     

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