-
la Gestapo de la rue de la Pompe
Histoire
En quatre mois, du 17 avril au 17 aout 1944, une équipe de 44 auxiliaires français dirigés par l’Allemand Friedrich Berger a arrêté plus de 300 résistants, torturé la majorité d’entre eux pour leur extorquer des renseignements, déporté 163 hommes et femmes, et torturé à mort et fusillés.
Le 17 août 1944, la bande de la rue de la Pompe s’enfuit en Allemagne après avoir assassiné une 42 jeunes résistants catholiques et communistes à la cascade du Bois de Boulogne et rue Leroux.
La Carlingue fera de nombreuses victimes sur son chemin, comme à Sainte-Menehould, le 24 aout 1944.
Quatorze membres seront jugés au tribunal militaire de Paris en 1952, en l’absence de Friedrich Berger, arrêté en mai 1947 par les services anglais et mystérieusement évadé. Il travaillera pour les services secrets américains pour finalement mourir dans son lit.
Au cours du procès de la Gestapo de la rue de la Pompe au tribunal militaire, on dénombrera 110 morts dont 60 fusillés à Paris.
03/04/2014
Quelques collaborateurs de la rue de la Pompe
- Berger, Friedrich.
- Gianoni, Louis, dit "Petit Louis", patron de boîte de nuit et auxiliaire de F. Berger.
- Michel, Octave, ingénieur de la Cascade du Bois de Boulogne.
- Rousseau, Fernand, médecin.
http://www.ajpn.org/internement-Carlingue-180-rue-de-la-Pompe-1166.html
Pour l'affaire de la Gestapo de la rue de la Pompe le tribunal militaire de Paris a inculpé 23 personnes de trahison, espionnage, assassinat et complicité, association de malfaiteurs.
L'acte d'accusation stipule que ce groupe a collaboré entièrement avec les services allemands de la rue des Saussaies et, surtout, du 31 bis avenue Foch.
Il évoque aussi la carrière d'espion de Friedrich Berger, son chef.
Né en Saxe en 1911, il entre à l'Abwehr en 1933. Il s'engage dans la légion étrangère française, en 1934.
Réformé en 1937 il retourne en Allemagne.
A la fin de 1940, il est envoyé en France avec pour mission de s'infiltrer dans le Deuxième Bureau. Il est presque immédiatement démasqué et condamné à mort. Envoyé à la prison d'Oran, il est rendu aux Allemands le 31 mai 1942.
Il s'installe alors à Paris et vit du marché noir, notamment en travaillant pour le bureau Otto.
Ses affaires devenant florissantes, il ouvre un bureau d'achats au 14 rue du Colonel Moll. Berger a un système efficace pour gagner du temps et de l'argent : il torture les vendeurs pour leur faire avouer les cachettes de leurs dépôts.
Le 17 avril 1944, il s'installe au 180 rue de la Pompe. Il décime une quantité très importante de réseaux de résistance.
Lors de la capitulation de l'Allemagne, il part pour l'Italie.
Le 7 mai 1945, il est arrêté à Milan par les Anglais.
En 1947, il s'évade de prison. Le 22 décembre 1952, il est condamné à mort par contumace, car il n'a jamais été repris. Berger est mort le 10 février 1960 à munich.
Il existe des liens étroits entre Allemands et auxilliaires français et des étrangers.
Le personnel de ce service étaient dotés de papiers les mettant « a l'abri de toute intervention de la police française » et leur permettant « d'intimider les personnes à qui ils s'adressaient ».
Ils recurent des armes, et les permis nécessaires.
Pour son financement on donna l'autorisation àBerger d'ouvrir son propre bureau d'achat, rue du Colonel-Moll à Paris.
Grâce à l'appui des Allemands, la Gestapo du 180 rue de la Pompe peut exercer de grands ravages dans les rangs de la Résistance : ce bilan s'établit à plus de 300 arrestations, plus de 160 déportations (50 de ces déportés décéderont en Allemagne), 40 fusillés lors des guets-apens du 16 août 1944.
Sans parler des expéditions de Roanne, Lille, Péronne, les arrestations de résistants des réseaux « Les Cloches des Halles », « Phalanx », « N.A.P. », « Voix du Nord », « Libération Nord », « O.C.M. », « F2 », « M.L.N. », « Résistance polonaise », « Organisation juive de combat », « Groupe de Chelles et de Draveil », « Jeunesses catholiques combattantes »...
Sans parler des sévices, des tortures inqualifiables des gestapistes français, sans pitiés et les morts, sous les coups reçus.
Le 16 août 1944, des résistants sont ainsi attirés, le même jour, passage Doisy, porte Maillot, au Ballon des Ternes et rue Leroux (n°4).
La majorité de ces français sera assassinée près de la cascade du Bois de Boulogne, sans parler des exécutions dans les locaux du 42, avenue Victor Hugo...
L'activité criminelle de la Gestapo de la rue de la Pompe se poursuit dans l'est de la France, après son repli de Paris, à Sainte-Menehould, dans la région des Islettes, d'Auzerville...
Les arrestations de résistants sont opérés, contrôlées par les Allemands et, sur 27 patriotes arrêtés, 18 sont déportés et 5 meurent en camp de concentration.
En septembre 1944, 12 personnes meurent à Celles-sur-Plaine, d'autres drames éclatent, ici et là, avant que la bande ne gagne l'Italie à San Rémo.
Huit peines de mort sont prononcées, d'autres de travaux forcés à perpétuité, des peines de 20 à 5 ans et, par contumace, 7 condamnation à mort, dont celle de Berger.
Sources
- Parquet Général - Cour de Justice de la Seine dossier n° 3641 CJ 46 affaire Reymond Jacques - 3955 CJ 47 affaire Gestapo de la rue de la Pompe - Berger Friedrich - Kley -Stanziano Mario - Stcherbina Manuel - Zimmer Jean-Baptiste - Wentzel Fred - Schnell Christian - Vieillevoye Pierre, dossier comprenant divers états, notamment des inculpés français et étrangers, des principales opérations criminelles du groupe.
- Parquet Général - Non lieu - Article 64 dossier 52430 affaire Cristol Joseph (Gestapo de la rue de la Pompe).
- Sources : Archives de la Seine 1808 W Parquet Général - Cour de Justice de la Seine dossier n° 3641 CJ 46 affaire Reymond Jacques (secrétaire de Friedrich Berger).
- Parquet Général - Cour de Justice de la Seine dossier n° 2896 CJ 45 affaire de la Gestapo de la rue de la Pompe - Gestapo de l'Avenue Foch.
http://la-loupe.over-blog.net/article-gestapo-de-la-rue-de-la-pompe-73638069.html
« Epuration en France Publié le 1 août 1944 par Roger CousinHOTEL MARTINEZ sous l'OCCUPATION (La bataille pour l'hôtel Martinez) »
Tags : rue, pompe, gestapo, berger, resistants
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Suivre le flux RSS des commentaires
Vous devez être connecté pour commenter