• Les FEMMES TONDUES ? les FEMMES ADULTERES à la NATION !!

     

     

     

    Quand il s’agit d’évoquer la Libération, curieusement, ce sont toujours les mêmes images qui me viennent à l’esprit.

     

    Les scènes de liesse populaire, les défilés de résistants paradant dans les rues des villes et des villages libérés, les cérémonies patriotiques, les drapeaux suspendus dans les rues, les bals et les flonflons sur les places publiques… les tontes des “collaboratrices”.

     

    La nature de cette accusation constitue un premier clivage entre les sexes, relatif quand les accusations de dénonciation, de collaboration économique ou politique touchent femmes et hommes de manière similaire, marqué pour les accusations de relations sexuelles uniquement reprochées aux femmes.

     

    La Libération de la France a été une période complexe où se mêlèrent joie et enthousiasme pour certains mais aussi crainte et tristesse pour d'autres.


    Pour cimenter cette joie collective, un exutoire commun permet d'exprimer ces retrouvailles : s'en prendre aux collaborateurs, aux prisonniers allemands, à tous ceux qui ont eu des comportements jugés indignes.


    Parmi ceux-là, les femmes qui ont eu des relations affectives avec des soldats allemands seront tondues dans le meilleur des cas...


    Pour la plupart d'entre elles, c'est presque toujours la même histoire, celle d'une France occupée dans laquelle des jeunes filles, par insouciance ou inconscience, franchissent les interdits et commettent l'impensable : le délit d'adultère avec l'ennemi de la Nation.

     

     

     

    La France sera "virile ou morte".

     

    C'est à partir de cette phrase que l'historien Fabrice Virgili fonde son étude sur les tontes des femmes entre 1943 et 1946.

     

     

     


    Cette pratique fut tristement et pourtant massivement répandue sur l'ensemble du territoire français de 1943 à 1946.

     

     

    Les femmes tondues sont les femmes qui ont subi, à l'issue ou lors d'un conflit majeur, diverses humiliations, dont la tonte de leur chevelure, de la part de compatriotes indignés de leur comportement, généralement des relations intimes volontaires avec les soldats ennemis.

     

    La nature de cette accusation constitue un premier clivage entre les sexes, relatif quand les accusations de dénonciation, de collaboration économique ou politique touchent femmes et hommes de manière similaire, marqué pour les accusations de relations sexuelles uniquement reprochées aux femmes.La "collaboration horizontale" est vécue, dans le prolongement de l'adultère à la Nation, comme une véritable souillure dont est victime le pays. C'est le corps de Marianne qui en est à la fois l'auteur et la victime. Un avocat, dans une forme de justice particulière aux Cours martiales, peut ainsi réclamer "une punition de rigueur (pour sa cliente, coupable) d'avoir déshonoré la femme française".

     

    Le caractère sexué de la collaboration relève un discours spécifique qui reflète l'image d'une femme incapable d'agir de sa propre initiative.

     

     


    Soit qu'elle suive l'homme avec qui elle partage sa vie (les femmes de collaborateurs sont autant condamnées que leurs maris), soit qu'elle se conforme à une nature jugée insouciante, irresponsable, cupide ou immorale.


    Ce sont les explications avancées par certains tribunaux pour expliquer les actes des collaboratrices.

     

    Les "faiblesses du sexe faible" participent à la représentation des collaboratrices.

     

    La tonte est une sanction de faits sans gravité.

     

    Les relations sexuelles avec les Allemands n'influent en rien sur le cours des événements.


    C'est un acte symbolique de rupture avec l'ennemi qui produit sa propre image.


    Elle devient peu à peu le châtiment unique et exclusif des relations avec les Allemands et la marque provisoire d'une culpabilité sexuelle.
    La coupe de cheveux n'est pas le châtiment d'une collaboration sexuelle mais le châtiment sexué d'une collaboration.

     

     

     

     

    Dans sa thèse, Fabrice Virgili, recense le nombre de tontes et leur périodicité.


    20 000 femmes furent tondues entre 1943 et 1946, mais seulement la moitié

    fut accusée de "collaboration horizontale".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Un tiers pour les femmes détenues, c'est à dire ayant eu des

    relations sexuelles avérées ou non avec l'ennemi.

     

    Les femmes tondues sont les femmes qui ont subi, à l'issue ou

    lors d'un conflit majeur, diverses humiliations, dont la tonte de leur

    chevelure, de la part de compatriotes indignés de leur comportement,

    généralement des relations intimes volontaires avec les soldats ennemis.

     

     

     

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