• France HAMELIN, Résistante

     

     

    France HAMELIN, Résistante

     

     

    Histoire 

    Juste avant le déclenchement de la guerre, France Haberer, 23 ans, jeune parisienne, part poursuivre ses études supérieures d’art et de philosophie à Bordeaux, où, disciple du philosophe Alain, elle se mobilise contre le conflit.

    Très vite, France ne tient plus en place et revient à Paris où elle assiste, bouleversée, à la rafle du Vél’d’Hiv, en juillet 1942.

    Durant l’été, elle fréquente le mouvement des Auberges de la jeunesse (AJ, centres d’accueil hébergeant les moins de 30 ans) et y rencontre des résistants.

     

    "La suite de mon engagement est simple, livre-t-elle dans un sourire. Je suis tombée amoureuse de l’un d’eux, Lucien Hamelin."

     

    Pendant quelques mois, France se contente de donner un coup de main, jusqu’au jour où elle se décide à franchir le pas.

     

    "Il n’était plus temps d’avoir la frousse ! J’ai réalisé que je pouvais supporter qu’on me fasse du mal, mais pas qu’on en fasse aux juifs ou aux enfants." Introduite et guidée par Lucien, France distribue des tracts, héberge des amis ajistes ou des juifs pourchassés.

    Galvanisée par l’action, elle semble en oublier la peur. "En réalité, nous ne la sentions même plus tant nous vivions avec elle", nuance-t-elle aujourd’hui.

    France et Lucien, résistants FTPF, sont arrêtés en août 1943 à Paris. Bientôt Lucien est déporté à Buchenwald tandis que France est internée, enceinte, à la Petite Roquette puis aux Tourelles.

    Elle accouche d'un fils, Michel, le 15 avril 1944 à l'hôpital Tenon. Grâce à un abcès, son séjour est prolongé et elle peut organiser son évasion qui aurait été impossible sans l'aide de ses camarades, en particulier Marcel, 19 ans, dont les parents sont déjà déportés. Elle parvient à s'évader avec son fils âgé d'un mois et la grande solidarité lui permet de réussir et de plonger dans la clandestinité.

     

     

    En avril 1945, de retour à Paris, France retrouve Lucien, rescapé de l’enfer de Buchenwald. Les années qui suivent sont très dures. Mère de cinq enfants, elle enseigne, renoue avec la peinture et, infatigable, se mobilise contre la guerre du Vietnam et celle d’Algérie.

     

    "Après tout ce que nous avions enduré, il m’était parfaitement intolérable d’imaginer mon pays continuer à faire la guerre", commente-t-elle les dents serrées.

     

    Elle retrouve aussi ses amies de la Résistance et ses compagnes de prison, mais c’est surtout à la mort de Lucien, en 1964, qu’elle reprend son œuvre de témoignage.

     

    "Le monde d’aujourd’hui ne ressemble pas à ce dont nous rêvions, avoue-t-elle. Mais l’extraordinaire fraternité que j’ai éprouvée durant la guerre me donne aujourd’hui encore la force d’espérer."

    07/08/2012

     

     SOURCES : http://www.ajpn.org/auteur-France-Hamelin-4598.html

     

    https://www.reseau-canope.fr/cnrd/selection/nojs/7021

     

     

     

    « les CAMPS ANNEXES à PARIS L'évasion d'un nouveau-né »
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