• La résistance polonaise (1939 - 1945)

    La résistance polonaise (1939 - 1945)

    La résistance polonaise (1939 - 1945)

     

     

     

    Pour la Pologne, la Seconde Guerre mondiale reste un épisode tragique marqué par un effondrement politique et militaire lors de l'invasion conjointe de l'Allemagne et de l'URSS en septembre 1939. 

     

    Ce fut peut être l'un des seuls pays qui n'a plus existé lors de cette guerre. De plus la terreur, la famine, l'antisémitisme et le totalitarisme intensifièrent le découragement de la population.

     

    Cependant, des milliers de Polonais ont voulu échapper à ce destin tragique en résistant comme ils le pouvaient à l'Allemagne nazie; malheureusement beaucoup y laisseront leurs vies.

     

    Nous verrons tout d'abord le courage de ces Polonais quittant leur pays pour une résistance extérieure, puis nous étudierons la résistance intérieure par le biais de l'Armia Krajowa.

     

     

    1 - Une résistance extérieure…

    1.1 - D'abord avec l’armée Française

     

     

    Après le partage de la Pologne entre les Allemands et les Soviétiques, un gouvernement polonais en exil s'établit en France faute de territoire. Il est constitué le 30 Septembre 1939, avec à sa tête le général Sikorski (1), nommé premier ministre de ce gouvernement. Il reconstitue une armée en regroupant des soldats évacués de Pologne par la Roumanie et des Polonais mobilisés en France.

     

     

    En effet, en voyant leurs compatriotes martyrisés et leurs territoires envahis, de nombreux Polonais résidant sur le territoire français veulent s'engager pour aider leur pays au nom de la liberté. C'est  pourquoi le 17 novembre 1939 débute la mobilisation de recrues polonaises.

    Nous l'ignorons souvent, mais des Polonais sont présents dans les Deux-Sèvres lors de la Seconde Guerre Mondiale.

     

    C'est en effet le 16 novembre 1939, que sont implantés à Veluché des soldats polonais, près de la commune d'Airvault. Le but de cette implantation, est d'intégrer les forces armées polonaises à l'Armée Française mais surtout de leur proposer un entrainement militaire avec des champs d'exercices aménagés, des champs de tir...

     

    Ce camp est visité par Sikorski lors d'une tournée d'inspection. En ce qui concerne les liens entre l'armée Polonaise et les habitants de la Gâtine, d'après  les témoignages de ces derniers, ils ont été frappés par leur nombre et leur omiprésence, en effet un passant sur deux était polonais.

     

    Les témoignages évoquent aussi des contacts chaleureux, ou encore de beaux chants de Noël.

     

     

      

    La croix des Polonais sur la route du bois de Valendin à Veluché (Deux-Sèvres).

     

     

    Les divisions polonaises participent à de nombreuses batailles. Attardons nous, par exemple sur la bataille de Narwik qui se trouve en Norvège; la première brigade polonaise du Nord (podnale) débarque le 8 mai aux cotés des alliées. Lors de cette bataille l'Allemagne subit de grosses pertes grâce notamment à la marine polonaise qui apporte son soutien lors de cet engagement.

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    Il ne faut pas oublier aussi que les Polonais participent à bon nombre de combats en mai-juin 1940.

     

     

    Après la débâcle de l'armée française et la demande d'armistice de Pétain,  27 000 soldats polonais prennent dès le 18 juin 1940 le chemin de l'Angleterre pour continuer la lutte.

     

     

    1.2 -  Puis en Angleterre

    Dès l'armistice prononcé, le général Sirkoski exile son gouvernement polonais à Londres, et demande aux troupes polonaises présentes dans l'hexagone de faire de même d'où la reconstitution d'une armée polonaise qui totalise pas moins de 225 000 soldats hommes en 1945.

     

    L'armée polonaise après la campagne de Pologne

     

    L'armée polonaise en France.

    L'armée polonaise , est anéantie, mais pas tout ta fait ! Cinquante mille hommes ont réussie à s'échapper pour rejoindre la France et l'Angleterre pour poursuivre la lutte . Un gouvernement provisoire diriger par le général Władysław Sikorski les commandent. Que restent-ils à ces polonais exiler sinon le désire de mourir en combattant pour leur terre ?

    Armée polonaise reconstituer en France.
     
     
     
     
     
    LIEN - http://laguerre-1939-1945.skyrock.com/34.html

    Les unités polonaises sont donc intégrées à l'armée britannique. En août 1940, il y a six unités de combat polonaises dans l'aviation, en 1943, les forces aériennes polonaise se composent de 14 unités dont 10 de chasse. Durant la bataille d'Angleterre, 201 victoires aériennes sont comptabilisées dont 135 pour l'escadrille polonaise Kosciusko. Les Polonais sont aussi mobilisés en tant que parachutistes ainsi que dans les divisions blindées. En 1944, la division blindée du général Maczek intégrée à la 1ère Armée canadienne participe à la Libération de la France, livrant de durs combats en Normandie, avant de pousuivre son avance en Belgique et en Allemagne. La 1ère brigade parachutiste est engagée en Hollande en septembre 1944.

    En Angleterre, des ingénieurs polonais parviennent à décoder les massages cryptés à l'aide de la machine Enigma par les Allemands et permettent aux Alliés de disposer de renseignements décisifs pour la victoire. D'autre part, le gouvernement polonais organise d'important réseaux de résistance en Pologne et à l'Ouest, notamment en France (réseau F2 et POWN : Polska Organizajca Walki o Niepodleglosc, Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance)

    Après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, Staline autorise Sikorski à recruter une armée parmi les soldats prisonniers en URSS depuis septembre 1939.  Cette armée,  commandée par le général W. Anders (2), rejoint les Anglo-saxons en transitant par l'Iran. Elle s'illustre dans les combats en Italie, notamment lors de la bataille de Monte-Cassino en mai 1944.

     

     

    1.3 - En URSS

    En avril 1943, après la rupture entre le gouvernement de Londres et l'URSS consécutive à la découverte des charniers de Katyn, Staline ordonne la création d'une « Armée populaire polonaise » combattant au côté de l'Armée rouge, en vue de la prise du pouvoir par les communistes en Pologne. Les 75 000 hommes (ex-prisonniers du Goulag) du général Berling sont engagés dès octobre 1943. L'Armée populaire participe à la libération de la Pologne puis, avec des effectifs portés à 300 000 hommes,  à l'invasion de l'Allemagne jusqu'à Berlin.

    En Pologne occupée, une résistance communiste s'organise, mais d'une faible importance par rapport à la résistance nationaliste fidèle au gouvernement de Londres dont il va être question dans la seconde partie.

     

     

    2 - Une résistance intérieure

    2.1 - Origine et équipement de la Armia krajowa

    Après la formation d'un gouvernement polonais en France, le général Sikorski crée le 13 novembre 1939 une « Union de la lutte Armée » en Pologne, qui devient par la suite en février 1942, l'AK, « Armia Krajowa » (Armée de l'intérieur), après fusion avec plusieurs autres mouvements de résistance. Les effectifs de l'Armia Krajowa varient entre 250 000 à 350 000 résistants dont plus de 10 000 officiers. L'AK est commandée par Tadeusz Bor Komorowski (3) du 1er juillet 1943 au 2 octobre 1944. De plus, un drapeau est crée à l'effigie de l'AK et il est utilisé comme symbole de la résistance en Pologne (ci-contre). 

    En ce qui concerne l'équipement des combattants, l'Armia Krajowa doit faire face à un problème épineux : comment se procurer des armes discrètement ? Malgré un contexte hostile, elle réussit à dépasser ces difficultés et équipe ses hommes avec des armes légères, malheureusement en quantités insuffisantes pour équiper tous les Polonais résistants. Alors ils diversifient leurs sources, en récupérant des armes aux Allemands morts, ou ils les achètent au marché noir. Mais il y a aussi des ateliers secrets, où des centaines de personnes participent à l'effort de guerre en fabriquant des grenades, des lances flammes… Ces armes sont enterrées pour être cachées mais les mauvaises conditions de conservation font que pour l'action « Tempête » seulement 30% des armes sont utilisables.

     

     

    2.2 - Actions menées par l'Armia Krajowa

    Le principal but de la AK est évidemment la libération de la Pologne. Pour cela l'Armia Krajowa met toutes ses forces dans des sabotages économiques et militaires. En effet, ce mouvement de résistance ne laisse aucun repit à l'armée allemande : ponts, voies ferrées, routes sont dynamités, des prisonniers de la prison d'Arsenal sont délivrés en 1943, de nombreux sabotages d'usines d'armement ont lieu ainsi que des assassinats de soldats allemands. En deux ans, environs 5000 attentats et sabotages ont lieu, provoquant  la mise hors service de trains, de ponts, de bâtiments, de convois. L'Armia Krajowa est aussi très présente au niveau de la propagande et elle met sur pied un vrai réseau de renseignements.

     

     

    2.3 - L'insurrection de Varsovie (août-octobre 1944)

    L'insurrection de Varsovie est lancée sous le nom d'Opération Tempête, « Burza », le 1er Août 1944. Bor Komorowski dispose alors de 46000 résistants armés  et de 200000 civils  sympathisants. À l'approche des Soviétiques, il s'agit d'installer un pouvoir nationaliste et de tenter d'éviter la prise du pouvoir par les communistes.

    Monument commémoratif de l'insurrection à Varsovie

     

    Ce soulèvement permet de faire évader quelques centaines de prisonniers d'un camp de concentration voisin. Ils mènent une guerre de rue féroce contre les Allemands, avant que ceux-ci ne renforcent leurs régiments SS et n’écrasent le soulèvement de Varsovie, sous les yeux des Soviétiques qui refusent toute aide des insurgés. Le 2 octobre 1944, le général Bor Komorowski capitule.

     

    L'Armia Krajowa compte 18000 morts-soldats et 150000 victimes civils. Après cette répression féroce, Hitler ordonne aux Allemands de raser la ville : Varsovie n'est plus qu'un point sur une carte, un champ de ruines, lorsque les Soviétiques franchissent la Vistule en janvier 1945.

    Ruines du château royal de Varsovie en 1945.

     

    L'AK est dissoute le 19 janvier.

    Le Comité de Lublin formé par les communistes à l'instigation des Soviétiques, s'installe à Varsovie et devient le gouvernement polonais. Il est reconnu par les pays occidentaux à la suite de la conférence de Yalta (février 1945).

    Conclusion

    La résistance polonaise lors de la seconde guerre mondiale a donc un double aspect. D’un part, nous avons une présence militaire au sein des armées alliées, sur plusieurs fronts, à l'Ouest et à l'Est. D’autre part, nous avons une résistance à l’interieur même de la Pologne qui a pris de l’ampleur au fil de la guerre. 

     

    1.  Général Władysław Eugeniusz Sikorski (20 mai 1881 à Tuszów Narodowy - 4 juillet 1943 à Gibraltar), militaire et homme politique polonais, général et chef des forces armées polonaises, et premier ministre du Gouvernement polonais en exil de 1939 à 1943.
    2.  Władysław Anders (11 août 1892 à Błonie, Pologne - 12 mai 1970 à Londres), général de l’armée polonaise, Chef suprême de l’armée polonaise 1942-1945.
    3.  Tadeusz Bór-Komorowski est un officier général polonais né le 1er juin 1895 à Chorobrow. Le général Komorowski est surtout connu comme commandant en chef de l'armée de l'intérieur polonaise. Il dirigea l'insurrection de Varsovie à l'été 1944. Fait prisonnier le 5 octobre 1944 après la capitulation des insurgés (le 2 octobre). Il est interné dans un camp de prisonniers de guerre, l'oflag 73. Libéré par les alliés en 1945, il part s'installer à Londres ou il termina sa vie le 24 août 1966

     

    SOURCES

     

    http://www.lycee-jeanmace.fr/Projets/pologne_2010/ch3/ch3.html

     

     

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