• Ces Français qui ont choisi Hitler

     

    ces_fran_ais

     

    genre: documentaire
    année: 2010
    durée: 1h50

    L'histoire: Cette enquête lève le voile sur les collaborateurs les plus zélés de l'occupant nazi en France.

    Les Français qui, par goût de l'argent ou par appétit du pouvoir, ont choisi de servir Hitler.

    La critique de Eelsoliver:

    L'émission Droit D'Inventaire, diffusée sur France 2, s'attaque à un sujet difficile: ces français qui ont choisi Hitler.

    Il s'agit évidemment des collaborateurs qui ont choisi le nazisme, soit par conviction ou soit par appât du gain et du pouvoir.

    Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler le contexte.
     

    Nous sommes en juin 1940 et Pétain décide de signer un Armistice avec les allemands, déjà présents dans la ville de Paris.


    Le Maréchal Pétain dirige alors les débats et s'en prend aux communistes, aux résistants, aux gaullistes, mais surtout aux juifs.

     

    Peu à peu, la propagande se met en place et des dizaines de milliers de français y adhèrent.

     

    A partir de là, de nombreux mouvements d'extrêmes droite se forment, avec de nouveaux leaders et autant d'apprentis Führer.

     


    Darnand fonde alors sa propre armée, essentiellement composée des soldats les plus durs, et fiers de défendre le Maréchal Pétain et la cause nationale. 

    darnand

     

    Joseph Darnand

    De nombreux français vont décider de servir les nazis.

    La défaite de la France face à l'Allemagne d'Hitler est une aubaine pour certains truands.


    C'est le cas d'Henri Lafont, qui passe d'un escroc sans envergure à un parrain sans scrupule.

    Henri Lafont et ses sbires vont piller la capitale de la France.


    Toutefois, tous les français ne collaborent pas avec les nazis.

     

    La Résistance constitue peu à peu ses réseaux tandis que les nazis multiplient les arrestations.


    La chasse aux juifs devient un enjeu majeur de la collaboration franco-allemande en 1942.

    Henri Lafont organise alors la Gestapo française.


    Cela se traduira notamment par le démantèlement du Mouvement de Défense pour la France, un parti dans lequel se trouve la nièce du Général De Gaulle, déportée ensuite dans le camp de Ravensbrück.

    La Gestapo parisienne pratique la torture et emprisonne tous ceux qui apparaissent comme suspects. 


    Mais Henri Lafont aime aussi les jolies filles et invite de nombreuses comtesses et des starlettes du cinéma dans des réceptions.

     

    henri_lafont


    Henri Lafont

    Autre figure de la collaboration franco-allemande:
    Violette Morris, une ancienne championne sportive, qui se sent bafouée et trahie par la France.

    Elle devient une auxiliaire au service des renseignements SS.
     
    Elle met en place un réseau d'informateurs et d'indicateurs pour débusquer les résistants.

    En résumé, dès 1943, la Résitance doit affronter Lafont, Morris et la milice de Darnand.
     
    D'ailleurs, ce dernier est nommé lieutenant SS en été 1943.
    Autre figure:
     
    Pierre-Marie Paoli, qui devient sergent-chef SS
    et un collaborateur zélé.
     
    Paoli procède à de nombreuses arrestations, et qui plus est, dans son propre village.

    Il transforme Le Berry en un territoire de chasse contre les résistants et les juifs.
     
    Fin 1943, Darnand devient Secrétaire Général du maintien de l'ordre.

    Le but est de pratiquer une justice expéditive.
     
    Des cours martiales sont organisées et des condamnations à mort sont prononcées.

     

    Paoli_en_SS_84e57

    Pierre-Marie Paoli

    Darnand veut écraser les résistants qu'il décrit comme des terroristes.
     
    Darnand fait régner la terreur et il est aidé par Henri Lafont.
     
    Ce dernier forme alors la milice nord-africaine et commet de nombreux assassinats.
     
    Toutefois, la Résistance ne se décourage pas et décide de tuer Violette Morris, responsable de nombreuses arrestations.
     
    En 1944, la Résistance organise une véritable opération militaire.
    Violette Morris sera finalement fusillée dans sa voiture.

     

    Violette_Morris_1913__02_

     

    Violette Morris

    Le 25 août 1944, Paris est libéré.

    La Morris200

    Darnand se réfugie alors en Allemagne et

    fonde la Formation Charlemagne.

     

    Les chefs de la Gestapo française, Bony et Lafont, sont arrêtés et se retrouvent dans le box des accusés.

     

    Bony et Lafont sont condamnés à mort et fusillés fin décembre 1944.
     

    En avril 45, Hitler se suicide.

     

    Les membres de la Formation Charlemagne sont arrêtés et exécutés en mai 1945.

     

    Pierre-Marie Paoli est arrêté dans les mêmes temps.

     

    Il est livré en juin 1946 aux autorités françaises et exécuté en juillet.

     

    Le 25 juin, c'est au tour de Darnand d'être arrêté en Italie.
    Il est condamné à mort, puis fusillé en octobre 1945.
     

     

    Voilà les trajectoires de ces personnalités peu recommandables durant la Seconde Guerre Mondiale.

    Ils ont trahi, torturé, dénoncé et assassiné de nombreuses personnes.


    Un documentaire passionnant qui permet d'évoquer de bien tristes figures qui ont pactisé avec le "Diable".

     

     

    SOURCES : 

    Ces Français qui ont choisi Hitler

    Publié le 04 février 2011 par Eelsoliver


    En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/4122645/ces-francais-qui-ont-choisi-hitler/#8suyCW25M7pY5MKB.99

     

     http://www.paperblog.fr/4122645/ces-francais-qui-ont-choisi-hitler/

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

     Violette Morris 1913 (02).jpg

    Violette Morris :

    Bi, Collabo et déjà féministe dans les années 30.!

    "féminise" et une véritable tortionnaire.. 

     

    Violette Morris: encore une féministe qui assume bien sa "masculinité..". 

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

    Son efficacité lui vaut le surnom de 

    " hyène de la Gestapo "

    assistait les tortionnaires 

    au 93, rue Lauriston, avec ses amis de la bande à Lafont.

    où le Tout Paris, venait assister aux "séances de tortures"

    ... la coupe de champagne à la main....

     

     

    1913

     

    Le féminisme existait déjà dans les années 30 et les femmes n'etaient pas moins libres, ni moins heureuses, ni moins vénales... 

     

    Bien la preuve que les féministes de 2016 n'ont rien inventé et ne servent toujours à rien.

    C'est pas le féminisme qui a rendu les femmes meilleures, bien au contraire....!

     

     

    Afficher l'image d'origine 

    Les féministes sont encore aujourd'hui en 2016, collabos du système et du pouvoir en place !

    Comme elles l'etaient dans les années 30

     

     

    Afficher l'image d'origine 

    La délinquance et voyoucratie féminine ne date pas d'hier,

    mais depuis des siècles et la culpabilité féministe aussi.

     

    Suite au procès, elle se plaint que

    « ce pays de petites gens n’est pas digne de ses aînés,

    pas digne de survivre.

    Un jour, sa décadence l’amènera au rang d’esclave, mais moi, si je suis toujours là, je ne ferai pas partie des esclaves »

     

    .

    Lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 auxquels elle assiste en tant qu'invitée d'honneur, elle est approchée par des recruteurs allemands et à partir de 1937, elle se livre à des activités d'espionnage pour le compte de l'Allemagne nazie. 

     

     

    La Morris201 

    En 1940, Helmut Knochen, chef du service de renseignements de la SS à Paris, la recrute.

    Elle est chargée de recruter des espions, de contrer les réseaux anglais du SOE et d'infiltrer les réseaux de résistance

    du Grand ouest.

     

    Elle passe ensuite, par le biais d'Henri Chamberlin dit Lafont, à la Gestapo française, rue Lauriston, où elle se livre à des activités de tortionnaire, notamment sur des femmes résistantes. 

     

    Elle est responsable de secteurs dans les organigrammes de la Gestapo de la rue des Saussaies à Paris de 1942 à 1944

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

    Son efficacité lui vaut le surnom de

    hyène de la Gestapo 

     

    Elle est condamnée à mort, soit par l'Intelligence Service,

    soit par le BCRA.

     

     

    Le 26 avril 1944, elle est exécutée par des maquisards du groupe normand Surcouf alors qu'elle se trouve sur une route de campagne au volant de sa traction avant Citroën 15 CV. 

     

     

     

    Son corps criblé de balles, comme ceux des cinq autres occupants de la voiture - dont deux jeunes enfants-,

    est exhumé en septembre 1945.

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    La « libération » de la Pologne

     

    L'attitude ambigüe de l'URSS

    lors de la reconquête de la Pologne

     

    17 janvier 1945 

     L'attitude du « libérateur » soviétique est pour le moins ambiguë lors de la reconquête de laPologne.

    Ainsi, arrivée aux portes de Varsovie en décembre 1944, l'Armée rouge laisse les forces du Troisième Reich venir à bout de la résistance polonaise avant de réellement libérer la ville des nazis.

    Staline souhaitait donc se débarrasser des troupes nazies mais aussi de la résistance populaire polonaise qui aurait pu constituer un frein à la future domination soviétique.

    L'Armée Rouge entre dans Varsovie en ruines. La capitale polonaise est libérée après plus de cinq ans d'occupation allemande.

     

    Les Juifs qui constituaient une grande partie de la population ont été exterminés par centaines de milliers dans les camps de concentration ou à l'intérieur même du ghetto. Varsovie compte à sa libération dix fois moins d'habitants qu'à la veille de la guerre.

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  •  

     

    Légion nord-africaine

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
     
        

    La Légion nord-africaine (LNA), ou Brigade nord-africaine (BNA), ou Phalange nord-africaine (en Dordogne), était une unité de collaboration paramilitaire opérant pour le compte de l'Allemagne nazie pendant la

     

    Seconde Guerre mondiale.

    Elle ne doit pas être confondue avec la Phalange africaine.

     

    EN  FRANCE  des maghrebins ont collaboré avec les nazis. en 1943 le nationaliste algérien mohamed el-maadi fonde la brigade nord-africaine avec henri lafont, composée de musulmans recrutés parmi les arabes présents en france en particulier en région parisienne. ils etaient 300 membres organisés en 5 sections.

      

    En juillet 1944 la troupe se disperse et certains membres suivent mohamed el-maadi en allemagne, d'autres rejoignent la ss freies indien legion, unité de volontaires indiens de la Waffen-SS.

     

     

    Histoire

    La Légion nord-africaine est créée au début de l’année 1944

     

    par Henri Lafont, responsable français de la Gestapo,

    ( Henri Lafont, de son vrai nom Henri Louis Chamberlin, est né dans le 13e arrondissement de Paris le 22 avril 1902[1] et mort fusillé au fort de Montrouge à Arcueil le 26 décembre 1944. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut le chef de la Gestapo française (la Carlingue) sous l’occupation allemande.)

    et le

    nationaliste algérien Mohamed el-Maadi (ancien officier français membre du mouvement d'extrême-droite la Cagoule)

    sous les ordres

    du colonel SS Helmut Knochen, no 2 de la police allemande en France

    (Sipo et SD, incluant la Gestapo).

     

    La légion nord-africaine, aussi appelée « Phalange », constitue une force supplétive au service de l’armée allemande composée de musulmans recrutés parmi la communauté nord-africaine présente en France, en particulier en région parisienne.

      

    Elle ne doit pas être confondue avec la Phalange africaine

    créée par le gouvernement de Vichy pour

    lutter contre les troupes alliées en Tunisie

    après leur débarquement en Afrique du Nord en novembre 1942.

     

    En janvier-février 1944, la Brigade nord-africaine comprend 300 membres d'origines nord africaine et organisés en cinq sections dirigés par Henri Lafont qui porte le grade d'Hauptsturmführer (capitaine) dans la SS. Son adjoint est Pierre Bonny, l'ex « premier flic de France », lui aussi membre éminent de la « Gestapo française », avec le grade d'Obersturmführer (lieutenant).

      

    Les chefs des 5 sections sont Paul Maillebuau, Charles Cazauba, Alexandre Villaplane, Paul Clavié et Lucien Prévost, tous promus sous-lieutenants SS (Untersturmführer) tout comme Louis Pagnon le chauffeur de Lafont, nommé officier de réserve (ces hommes n'ont rien à voir avec les Waffen SS français, ils sont aux ordres d'une autre branche de la SS, le Sipo-SD, police allemande de la SS, souvent appelée par erreur « Gestapo»).

    La troupe comprend également une vingtaine de sous-officiers français dont Abel Danos, Raymond Monange, Louis Haré, Jean Baptiste Chaves, Jean Sartore, Paul Victor, Jean Vinas, Jean Delchiappo, Mathieu Fioraventi, Jean Thilmont, Charles Fels, Eugène Slovenski etc.

    Les officiers et sous-officiers portent l'uniforme SS, type SD. Les hommes de troupe portent un équipement ressemblant assez à celui de la Milice, ceinturon et poignard de la Waffen SS en prime. Tous ont reçu une carte verte de l'avenue Foch (SD) de Paris, certifiant leur appartenance à la SS.

    La brigade prend part à des combats contre la résistance intérieure française, en Corrèze (trois sections participent aux combats contre le maquis), en Dordogne (une section) et en Franche-Comté (une section).

    Dans les faits, la légion nord-africaine, dès son arrivée en Dordogne, et durant les cinq mois de sa présence, s’illustre surtout par ses innombrables exactions et massacres parmi lesquels ceux de Brantôme (26 mars 1944), Sainte-Marie-de-Chignac (27 mars 1944), Saint-Martin-de-Fressengeas, Mussidan (52 fusillés), Saint-Germain-du-Salembre et des Piles à Cornille.

    La légion est dissoute en août 1944 quand la troupe se disperse.

    Certains des anciens membres suivent Mohamed el-Maadi en Allemagne qui en août 1944, se réfugie avec son épouse en Allemagne où il est accueilli par le

    Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini.

    Sources

    • Gregory Bouysse, Dictionnaire biographique des volontaires de la Légion des Volontaires Français, du Bezen Perrot et de la Brigade Nord-africaine, Lulu.com, 2011, ISBN 9781447593584
    • Patrice Rolli, La Phalange nord-africaine (ou Brigade nord-africaine, ou Légion nord-africaine) en Dordogne: Histoire d'une alliance entre la Pègre et la Gestapo (15 mars-19 août 1944), Éditions l'Histoire en Partage, 2013, 189 pages (Sur Alexandre Villaplane et Raymond Monange essentiellement)

      

      

      SOURCES

    WIKIPEDIA

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Un du 93 rue Lauriston

    Des fortifs au « milieu », du « milieu »

    à la gestapo,

    de la gestapo au poteau.

     

     


    vendredi 1er avril 2005, par Jean Monange †

     

     

    Mon oncle Raymond Monange, enfant des banlieues, abandonna

    très jeune son métier de peintre en bâtiments à Montreuil pour

    celui plus lucratif de proxénète à Pigalle,

    puis gestapiste à la « Carlingue ».

      

    J’ai découvert un peu par hasard son histoire

    qui avait été soigneusement occultée par notre famille.

     

    Petit souteneur de banlieue

    JPEG - 18.6 ko

    A dix ans, on lui aurait donné le bon dieu sans confession.

      

    Condamné une première fois, en 1931, pour proxénétisme

    il choisit l’engagement aux « Bats-d’Af » pour échapper à sa peine.

      

    Il y connut à Tataouine tout le gratin du futur grand banditisme.

     


    Après la fin de la « drôle de guerre », il fit son entrée dans la bande à Lafont du 93 rue Lauriston et participa comme cadre, à la création de la « Brigade nord-africaine, BNA », sous les ordres de Lafont, et équipé par Joanovici, aux exactions, sous l’uniforme allemand, contre les maquis de Tulle et Périgueux.

     

    Henri Chamberlin dit Lafont en 1944

     

     

      

    Impuni à l’issue de la fin de la guerre il reprit ses petites affaires ordinaires et fit quelques coups de main avec la bande de Pierre Loutrel alias « Pierrot le fou ».

      

    Il y retrouva ses anciens amis des « Bats-d’Af »

    Abel Danos et Jo Attia entres-autres.

     

     

    Arrêté un peu par hasard, sous une fausse identité, il fut identifié et inculpé pour intelligence avec l’ennemi.

      

    Condamné à mort, il fut fusillé au fort de Montrouge ,

      

    le 13 mars 1952 en même temps que son complice Abel Danos.

     


    Obséquieux envers Abel Danos dit « Le Mammouth »,

    dans le milieu, on appelait

    Raymond : « La Soubrette »

     

     

    Histoire de « La soubrette »

    Engagé volontaire à l’âge de 18 ans, dans la Légion Etrangère, il est mobilisé en 1939 comme sous-officier volontaire dans les Corps Francs, décoré de la croix de guerre, et cité à l’ordre du régiment.

     

    Démobilisé, à la fin août 1940 il travaille comme peintre avec son père

    « l’Auguste ».

    Il retrouve Klen, d’origine allemande, qu’il avait connu avant la guerre aux

    Bats-d’Af, qui vit du produit de la prostitution et de trafics avec les Allemands.


    Monange d’après une de ses maîtresses aurait d’abord refusé de se mettre au service des Allemands.

     

     

    JPEG - 16.1 ko

    Aux Bats-d’Afs Raymond en 1933  

      

    Puis en janvier 1942 il est arrêté comme souteneur par la police française et condamné à un an d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de la Seine il est relaxé par la cour d’appel de Paris.


    Détenu à la Santé jusqu’en octobre 1942 il aurait été mis à la disposition des autorités allemandes et incarcéré à la section des détenus politiques.

      

    Ce serait sur l’intervention de Klen qu’il aurait été libéré en janvier 1943 de la prison du Cherche-Midi.

     

    Il fêta sa sortie de prison au cours d’un festin avec Klen, sa maîtresse et deux autres prostituées, le même jour Klen lui remit la somme de dix mille francs en présence de son hôtelier qui connaissait déjà Klen comme un actif agent de la Gestapo.

      

    Celui se vantait d’avoir déjà été condamné à mort en 1940 par un tribunal militaire français pour sabotages et reconnaissait avoir largement mérité sa condamnation.

     

    D’après cet hôtelier Klen avait sous ses ordres de nombreux souteneurs du quartier de Barbès dont Monange et leurs activités s’exerçaient particulièrement contre les israélites et dans les affaires d’or ou de bijoux.

      

    L’appartenance de Monange à la police allemande semble démontrée par un rapport rédigé de sa propre main le 26 novembre 1943 et adressé à son patron Klen dans les circonstances suivantes.

     

    Le 26 novembre 1943 Monange est arrêté par la police française parce qu’il circulait sur la voie publique après l’heure du couvre-feu.

      

    Il exhibe alors un Ausweiss délivré par la

    Gestapo de la rue des Saussaies,

    non validé pour la période présente.

     


    Après avoir pris contact avec la Feldgendarmerie, la Police reçu l’ordre de le libérer à 5 heures du matin.

      

    Aussitôt après il relate l’incident dans un rapport adressé à son chef Klen, qui fut retrouvé au domicile de ce dernier, il y signale l’attitude germanophobe des policiers français et d’une autre personne retenue avec lui au commissariat.

     


    L’hôtelier de Monange a reconnu formellement l’écriture de Monange sur ce rapport et signalé par ailleurs que Monange et Klen ont travaillé un certain temps ensemble, mais qu’ils se sont séparés par la suite, Monange reprochant à Klen de garder par de vers lui le produit de leurs perquisitions.

      

    Les deux hommes ne se cachaient nullement pour parler de leurs exploits en public et l’hôtelier vit à deux reprises Klen remettre dix mille francs à Monange.

     

     

    C’est à la suite de leur séparation que Monange passe au service de Lafont-Chamberlain. Monange prétend qu’il passa au service de Lafont pour échapper au STO et au marché noir jusqu’à la fin mars 1944.

     


    Sollicité alors par deux agents de la rue Lauriston il aurait été contraint de se rendre chez Bonny ou il fut présenté à Lafont, qui le mit dans l’alternative d’être remis aux autorités allemandes ou de servir en uniforme allemand, en qualité de sous-officier dans la légion nord-africaine qu’il venait de créer.

      

    Pour lutter contre le maquis dans la région de Limoges Tulle et Périgueux.

     

     

    La brigade nord-africaine

    Les quatre sous-officiers et officiers français, en uniforme allemand encadraient des hommes de troupes nord-africains habillés en costume de ski bleu marine. Leur solde était de 5000f par mois pour

      

    les hommes de troupe et de 5500f pour les caporaux, les armes étaient fournies par les allemands l’argent par les SS et l’équipement par Joanovici.

     

     

    JPEG - 52.6 ko
     
     
    La bande de la rue Lauriston
    La bande de la rue Lauriston en uniforme allemand probablement à Tulle". Lafont est accroupi ; derrière debout à gauche Raymond Monange ; au dernier rang au milieu droite ( le grand) en calot debout probablement Danos. Les autres sont à identifier.

      

      

    Le commandement fut confié à Lafont qui avait le grade de capitaine, Bonny était plus spécialement chargé des interrogatoires des patriotes arrêtés qui étaient contraints aux aveux sous l’action de mauvais traitements ou de la torture en baignoire.

      

    Nombre d’entre eux furent déportés, quelques-uns exécutés sur place.

      

    Des pillages de grande envergure furent organisés jusqu’à la fin 1944,

    terrorisant les habitants qui n’osèrent plus sortir de chez eux.

     

     

    Le départ de Paris eut lieu le 11 mars 1944 et la légion fut divisée en cinq sections, une vers Montbéliard, l’autre sur Périgueux commandée par Villaplana, et les trois dernières sur Tulle sous le commandement de Lafont, le groupe de Tulle auquel appartenait Monange fut cantonné à l’hôtel St Martin.

      

    La femme de chambre de l’hôtel rapporte que Raymond aurait déclaré :

      

    « Pour moi plus il y a de bagarres, plus je suis content ».

     

    Café de la Rotonde à Tulle : le 18 mars 1944 un groupe de cinq amis fête l’enterrement de la vie de garçon de l’un d’eux.

      

    Vers 15 heures survint un individu armé d’un revolver revêtu de l’uniforme allemand et accompagné d’un Nord-Africain qui fit sortir les consommateurs et les aligna sur le pont de la Vézère.

      

    Leur disant les bras levés ou je vous abats comme des chiens, il vérifia leurs papiers d’identités, en les injuriant et en frappant certains d’entre eux à coups de pied. Il les laissa se disperser.

    Sur présentation de sa photographie,

    Monange fut formellement reconnu en 1949.

     

     

    Café « le bon vin » : deux résistants qui consommaient, dans ce café, le 18 avril 1944, furent appréhendés et conduits à l’hôtel St Martin, au vu de sa photographie, ils reconnurent Monange comme étant un de ceux qui avaient procédé à leur arrestation, puis à leur interrogatoire à l’hôtel St Martin.

      

    L’interrogatoire fut conduit par Monange avec beaucoup de brutalité, pour leur faire avouer où était l’emplacement d’un maquis, il les frappa à coups de poing et de cravache au visage et à la tête.

      

    Alors qu’un des membres de la légion tentait de le calmer, il s’écria :

      

    « Ah vous ne savez pas ce que c’est que la Gestapo, et bien je vais vous l’apprendre moi ». Aucun des deux résistants ne parla, un fut relâché après huit jours, l’autre fut enfermé au fort de Vincennes d’où il s’évada.

     

     

    Le 18 avril 1944 vers 17 heures, Georges Bessoux., âgé de 24 ans, circulait à proximité de la gare de Tulle. Il fut abordé par deux individus qui lui demandèrent ses papiers.

      

    L’un d’eux était armé d’une mitraillette, l’autre portait un uniforme allemand c’était Monange, les papiers n’ayant pas paru en règle ils voulurent lui passer les menottes, il refusa en protestant de son innocence.

      

    Monange le frappa de ses poings et avec les menottes, pendant que l’homme en arme tirait une rafale de mitraillette dans ses jambes.

      

    Monange essaya de le remettre sur ses pieds, mais la victime était incapable de tenir debout. Il fut hospitalisé du 19 avril au 16 août 1944 pour fracture de la jambe droite par balles, blessures par balles à la jambe gauche et contusions à la tête par coups de crosse.

     


    Le 19 mai 1948 il fut réformé définitivement, avec pension permanente.

      

    Son père a déclaré que, depuis cette époque, son fils ne jouissait plus de toutes ses facultés mentales, ses blessures ont provoqué chez lui des troubles cérébraux et de fréquentes pertes de mémoire.

      

    Avant cette agression, il travaillait à la préfecture de Tulle et, était promis à un brillant avenir, titulaire de ses deux bacs, il préparait sa licence en droit.

     

    Madame Sol est arrêtée, à son domicile le 4 mai 1944 à Brive, par deux Allemands et deux Français de la Gestapo, dont Monange, qui lui volèrent une montre en or et un poste de TSF, au cours d’une perquisition, elle fut conduite à l’hôtel St Martin, et ne re-couvra sa liberté qu’au bout de trois semaines.

      

    Au cours de son transfert Monange lui décrivit les supplices qui seraient infligés à son mari, résistant, en cas d’arrestation :

      

    ongles et yeux arrachés, oreilles coupées, sans compter le reste, il ajouta que dans trois mois les maquis auraient disparu grâce à l’énergie de la répression.

    Les époux Rheims qui faisaient partie de la résistance furent arrêtés le 6 mai 1944 à Bessac en Corrèze par des agents de la gestapo, détenus pendant quatre mois à la prison de Limoges, ils furent libérés par l’avance alliée, confrontés avec Monange, ils le reconnurent formellement comme un de ceux qui avaient participé à leur arrestation et qui assuraient leur garde.

     

    Monange quitta Tulle, à la fin mai 1944, sur l’ordre de Lafont pour arriver à Périgueux, pour prendre le commandement de la légion nord-africaine, comme lieutenant, en rem-placement de Villaplana.

      

    Son arrivée à Périgueux a été marquée par une plus grande activité dans la lutte contre la résistance par des opérations menées par la légion ou la police allemande.

      

    Le Pc de la légion était situé au siège de la BNCI de Périgueux, tous les témoins entendus indiquent que le chef était le lieutenant Raymond.

     

    Une vingtaine d’otages furent fusillés à Brantôme par un peloton d’exécution de la légion nord-africaine, commandés par un sous-officier, la présence en leur seing de Raymond n’est pas établie.

     

    En juin 1944 à Mussidan 49 otages furent fusillés par un peloton de Nord-Africains en présence de cinq ou six Français en uniforme allemand, nul doute que le responsable de la brigade, Raymond ait été absent.

     

    Le 20 juin 1944 au Château de la Feuillade, ou trois maquisards trouvèrent la mort, le même jour au Château Levêque et à la chapelle Gonnagay où plusieurs patriotes furent arrêtés la présence de Raymond est établie.

      

    Le sieur Pasquier, instituteur arrêté par Monange, ce jour-là a confirmé la présence de Raymond, au cours d’une halte à la Chapelle Gonnagay, Monange lui avait déclaré :

      

    « Je suis le chef de la légion arabe, je n’ai pas peur du maquis, d’ailleurs j’ai appartenu à la Légion Étrangère ».

     

     

    Madame Godichon atteste la présence du lieutenant Raymond vers 11 heures au village de Pessard, commune de Château-Lévêque qui fut encerclé par la brigade nord-africaine, pendant que Raymond se livrait à une fructueuse perquisition chez les Coraval, les deux Allemands de la Gestapo interrogeaient le père, la mère, la fille.

      

    Ils fusillèrent le père et arrêtèrent la fille qui fut conduite dans un des camions de l’expédition. Vers 15 heures, Raymond se trouva à la Chapelle Gonnagay où furent arrêtés deux autres personnes dont le sieur Rate qui eut sa maison pillée.

      

      

    Ce même jour, Madame Lagarde, garagiste est sommée d’ouvrir son garage, accusée de sabotage et malmenée, pendant qu’un jeune passant voulant prendre sa défense est roué de coups. Furieux de ne pouvoir dépanner leur voiture, Raymond et un certain Willy qui l’accompagnait tirent des coups de revolver dans les fenêtres avant de se retirer.

     

     

    Le 19 juin 1944 un veilleur de nuit de l’hôpital de Périgueux fut arrêté par Raymond, dans un café sous prétexte d’avoir insulté la police allemande.

      

    Giflé et battu tant par Raymond que par ses Nord-Africains, il fut gardé pendant quatre heures à leur Pc.

     


    Arrêtée le 10 juillet 1944 Madame Bernard fut conduite devant Monange qui l’interrogea sur le maquis dont son mari devait faire partie.

      

    Comme elle ne répondait pas de manière satisfaisante, après l’avoir menacée de son revolver, il la frappa d’un grand coup de nerf de bœuf au visage, puis il lui remit le canon de son revolver sur la tempe comme elle persistait dans son silence, il lui dit :

      

    « Ton mari est mort, je te le montrerai ».

      

     
    L’interrogatoire dura encore une heure et demie en présence de la sœur de Madame Bernard. Elles furent enfermées toutes deux dans une étroite cellule durant 3 jours, attenante au bureau de Monange.

      

    Ceci leur permit d’entendre un interrogatoire d’une extrême violence, ou un homme qui devait appartenir au maquis d’Hercule était sommé d’en indiquer l’emplacement.

     


    Les deux femmes affirment que Raymond était déchaîné pendant que la personne arrêtée poussait des hurlements suivis de gémissements plaintifs, puis était conduit à la douche d’où elle sortait au bout d’une heure claquant des dents et paraissant épuisée.

      

    De là elle fut conduite à un autre étage.

     

     

    Le 9 juillet 1944 Monange perquisitionne chez les époux Pradier avec quelques hommes dans l’espoir d’arrêter leur fils. Ils revinrent à plusieurs reprises sans trouver le jeune homme qui avait rejoint le maquis. Ils firent main basse sur divers objets et sur une somme de 500 F.

      

    Un soir Monange menaça Madame Pradier en ces termes :

      

    « Si vous ne voulez pas me dire où est votre fils et bien je le tuerai et je viendrai vous dire Madame, j’ai tué votre fils ».

     

    Le 6 juin 1944 Monange tenta d’arrêter Madame Gilles dont le fils et le mari avaient re-joint le maquis, il déclara à ses employés « Il me faut la patronne morte ou vivante », il visita les pièces, revolver au poing et brutalisa une servante.

      

    Il revint le surlendemain et porta des coups à une bonne qu’il fit rouler dans l’escalier.

     

    À Périgueux, Monange voulut réquisitionner un gardien de la paix de service en ville afin de l’obliger à escorter un de ses détenus à la prison.

      

    Devant le refus de ce dernier, il le désarma, l’arrêta et ne le relâcha que sur l’intervention du brigadier de police qui échangea avec lui des propos assez vifs.

      

    Il concevait ainsi ses relations avec la police française, « Vous êtes tous à notre disposition et vous devez savoir que nous pouvons agir sur vous comme bon nous semble » Ce brigadier remarqua que Monange avait les mains pleines de sang, venant, parait-il de corriger des nord-africains.

     

     

    Le 10 août 1944 Monange rédige un rapport à l’intention du général Arndt, lui signalant la désagrégation de la légion nord-africaine par suite de nombreuses désertions.

     

    Il est arrêté le 31 octobre 1946, il tente de faire usage d’un pistolet dont il était porteur et opposa une vive résistance aux agents chargés de l’arrêter.

      

    Il possédait une fausse carte d’identité et de faux certificats de la Résistance.

    Il fut condamné le 3 janvier 1947 par le tribunal correctionnel de la Seine à quatre mois d’emprisonnement pour port d’arme prohibée et rébellion.

      

    On découvrit lors de sa détention ses activités de Gestapiste. Il fut transféré à la prison de Fresnes dans l’attente de son procès.

     

    Procès, Cour de Justice de la Seine du 13 au 17 mai 1949

     

    Entre le 16 juin 1940 et la date de la libération entretient, étant français une intelligence avec l’ennemi, condamne Raymond Alfred Monange à la peine de mort, prononce la confiscation des biens divis ou indivis présents et futurs, constate qu’il est en état de dégradation nationale.

     


    Condamne Abel Danos aux mêmes peines.

     


    Condamne Paul Victor à 20 ans de travaux forcés.


    Un recours en grâce a été dressé le 27 juin 1949,

    pour Monange, par Maître Yvonne Pige


    L’avocat de Danos interjette appel.

     

    Le 22 décembre 1950 un courrier du directeur des grâces indique que l’arrêt Danos a été cassé le 4 mai 1950 et ordonne un supplément d’information.

      

    Le 29 décembre 1950 Raymond Monange est à Fresnes.

      

    Le 24 février 1951 un courrier indique que la décision concernant Monange est suspendue durant l’information supplétive de Danos.

     

    En janvier 1951, l’assistante sociale de Fresnes demande un meilleur régime pour Danos et Monange, depuis deux ans et demi ils portent les chaînes et ne peuvent plus cantiner, ils demandent une nourriture améliorée comme les années précédentes.

     

    Le 30 mai 1951, une note du ministère de l’intérieur informe la prison d’un projet d’évasion avec complicité extérieure, un revolver serait déjà en leur possession et qu’un second doit leur parvenir prochainement .

     


    La grâce présidentielle est problématique, Danos est actuellement poursuivi devant plusieurs parquets pour assassinats et vols qualifiés il est spécialiste de l’évasion, il s’est enfui de Fresnes en février 1942 et du dépôt de la préfecture de police en janvier 1945, il a trois meurtres d’agent de la force publique à son actif (Signé commissaire Chenevier).

     

     

    Le 17 décembre 1951 une lettre signale une grève de la faim commencée le 6 décembre 1951, et terminée le 17.


    Le 27 février 1952 un décret de Vincent Auriol refuse la grâce.

     

    Le 14 mars 1952 à 7 h 26 Raymond Monange

    et Abel Danos sont passés par les armes au fort de Montrouge.

     

    Sinistre Carlingue

    Plongée dans la France collaborationniste avec une fiction salutaire et dérangeante.

    93, rue Lauriston. 

    La France a du mal à regarder son passé.

     

    Il lui faut des années, des décennies pour se pencher sur ces affaires occultes, ce passé qui ne passe pas, cette époque « où les Français ne s’aimaient pas », comme le déplorait un président qui n’avait pas connu la guerre.

     

     

    Mais la fiction, c’est nouveau et c’est heureux, de plus en plus se penche dessus. Un devoir, diront certains, rempli non par une chaîne publique, dont ce serait la mission, mais privée. $

     

    Cryptée qui plus est. Ce qui lui permet des audaces que les autres craignent, - paralysés par la peur de froisser les annonceurs et de faire ressurgir de vieux démons chez les téléspectateurs. Mais quand la télé a ce rôle-là, quand la fiction gratte, dérange, on ne peut que l’en remercier.

     

    Avec 93, rue Lauriston, Canal Plus inaugurait une collection ambitieuse sur cette réalité qui dépasse la fiction. Que se cache-t-il à cette adresse ?

     

    Car les rues de Paris ont une histoire. Parfois on ne peut plus visible, comme en témoignent les impacts de balles sur la façade du palais de justice ou dans les travées du cimetière du Père-Lachaise. Parfois moins, comme rue Lauriston.

     

    Il faut alors pousser quelques portes, interroger les murs un livre d’histoire à la main.

     

    Au 93, rue Lauriston se nichait la « Carlingue », le siège d’une Gestapo « à la française » où ça dénonçait, ça torturait, ça trafiquait et ça réprimait, ça collaborait sur l’air du passe-droit et de la reconversion de flics et de truands au service de l’occupant.

     

    Cette superbe fiction suit l’enquête d’un inspecteur de police - sobrement incarné par Michel Blanc - qui découvre petit à petit que tout le gotha parisien troquait son âme contre quelques avantages.

     

    Et qu’il ne pourra mener sa mission à bien. Trop gros, trop lourd, trop dérangeant. Mieux vaudrait tout oublier, non ? Non. La télé remue la tourbe sur laquelle se construit un pays, une époque. Ça fait mal. Mais ça fait du bien.  

     

    http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=671

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique